Il sera désormais difficile pour un étudiant gabonais non-boursier, issu d’une famille modeste, de poursuivre ses études en France. Tout comme il sera de plus en plus compliqué pour l’Etat gabonais d’envoyer ses étudiants dans le pays de Macron. C’est la conséquence de la récente décision des autorités françaises d’augmenter les frais d’inscriptions dans les établissements supérieurs pour les étudiants extra- communautaires autrement dit les étudiants étrangers des pays n’appartenant pas à la zone euro.
Désormais pour l’inscription d’un étudiant étranger en première année licence, il faudra au moins prévoir dans les 1 million 776 mille Fcfa. Et pour une inscription en première année Master, il faudra avoir dans les 1 million 975 mille Fcfa. Ajouter aux frais d’hébergement, de transports et autres commodités…l’année universitaire en France devient hors de prix pour plusieurs étudiants africains et pour leurs Etats. La décision n’étant pas rétroactive, les étudiants actuellement inscrits dans les établissements supérieurs ne seront pas touchés.
Mais comme il fallait s’y attendre, l’arrêté pris par le gouvernement français a été tout de suite attaqué par les associations d’étudiants étrangers devant la Conseil d’Etat. Malheureusement pour eux, cette entité a dans un communiqué de presse daté, du 1er juillet dernier, rejeté le recours de ces associations. Estimant que le caractère modique des droits d’inscription s’apprécie en tenant compte du coût des formations…
Un véritable coup de massue pour plusieurs pays africains de la zone francophone. La France étant une des destinations privilégiées pour les études supérieurs de leurs étudiants.
Pour un pays comme le Gabon, c’est une catastrophe eu égard à la déliquescence du secteur de l’enseignement supérieur. 60 ans après son indépendance, le Gabon ne dispose que de trois universités aujourd’hui désuètes avec des effectifs pléthoriques. Les quelques écoles supérieures sont aussi obsolètes. Le Gabon, comme d’autres pays africains, est à la vérité rattrapé par les insuffisances d’investissements dans le secteur de l’Education et de la formation.
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