Bilié-By-Nze, ce général sans troupes.
On s’attendait à un nouveau séisme au sein du Parti démocratique gabonais (PDG). Il n’aura pas lieu. Bien que l’ex premier Ministre, Alain-Claude Bilié-By-Nze a annoncé la création de sa plate forme « Ensemble pour le Gabon », les militants et cadres de l’ex parti au pouvoir ont décidé de ne pas le suivre dans sa nouvelle aventure politique.
Les camarades muent par les intérêts, les postes, l’argent et les privilèges ont refusé d’accompagner le natif de Ntang-Louli dans une aventure qu’ils considèrent être suicidaire. Personne n’a osé aller s’afficher aux côtés de Bilié-By-Nze à la salle des cérémonies à Louis. Ses anciens collègues du gouvernement, les membres du bureau provisoire du PDG, les personnalités politiques d’envergures natives de l’Ogooué-Ivindo, tous ont lâché « l’homme » qu’ils estiment être désormais dangereux pour la préservation de leurs intérêts.
Ce qui n’a pas manqué de soulever la colère de l’ex premier ministre. Lequel dans sa prise de parole a fustigé le caractère hypocrite, fourbe et perfide de ses camarades : « les mêmes qui ont dit hier à Ali président, exactement les mêmes, aux mêmes endroits, aux mêmes postes, aux mêmes fonctions, faisant le même travail, disent Oligui Président…Il y a un problème ! »
Et de poursuivre : « mes camarades du PDG, c’est nous qu’on a enlevé arrêtez de vous accrocher. Parce que vous n’aidez pas le pays quand vous faites ça. »
Un géréral sans troupes
Si le discours de l’ex premier ministre a le mérite de lever les ambiguïtés sur une scission de plus en plus évidente, elle témoigne aussi d’un aveu d’impuissance. Le natif de Ntang-Louli est quasiment un homme seul, un général sans troupes ou du moins entouré de personnalités politiques avec très peu d’épaisseur. La preuve, pour donner un peu de substance à son rassemblement, Bilié-By-Nze n’a pas eu d’autres choix que de le confier à un ex soutien de Jean Ping, le Colonel Théophile Makita Niembo. Une personnalité politique poids plume. A la tête d’une formation politique (le RAPID) fantôme sur le terrain. C’est dire !
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