Plus rien ne va entre responsables de Gabon Autosur. Fabrice Guidat (Directeur général) et Joseph Tripodi (Président-directeur général) de la société en charge des contrôles techniques se livrent, de manière ouverte, une guerre sans merci.
Mis au courant de la volonté des autorités du ministère des Transports de procéder ni plus ni moins à la fermeture de cette entreprise, Joseph Tripodi a débarqué, dans le courant du mois de juillet, à Libreville. Objectif, s’entretenir avec les responsables du ministère des Transports pour solliciter leur clémence. Le PDG de Gabon Autosur dit ne pas se reconnaître dans la campagne de dénigrement orchestrée contre les responsables du ministère par son collaborateur, Fabrice Guidat. En plus de désavouer son Directeur général, Tripodi va, lors de la réunion, l’accuser de vouloir couler sa boîte, en créant des entreprises parallèles qui exercent dans le même domaine de compétence que Gabon Autosur. « Ils veulent couler ma boîte pour l’acheter à vil prix », dégaine le PDG de Gabon Autosur devant les responsables du ministère des Transports ahuris.
Conséquence, indique plusieurs sources internes à l’entreprise, Joseph Tripodi va, à la suite des réunions au ministère des Transports, prendre la décision de restreindre les pouvoirs de Fabrice Guidat en plus d’invalider le paiement de plusieurs factures engagées pour le paiement des services des sociétés proches de son PDG. Il n’en fallait pas plus pour susciter la colère du clan de Fabrice Guidat. Lequel clan va, immédiatement, accuser Tripodi de se la couler douce sur la côte d’Azur, alors que la société coule de toutes parts.
« Ce qui arrive à Gabon Autosur est tout simplement scandaleux. Un responsable d’entreprise qui demande à ses employés d’enfreindre la loi et les abandonne entre les mains de la justice. Pendant que ces derniers ont besoin de son soutien, il va se taper des vacances de luxe payées par l’argent que ces derniers ont généré », relève une source à nos confrères du site en ligne 7 jours Infos. Une réaction qui fait suite à la plainte émise par un usager contre Winnie Corazon Simbu (caissière) et Jean-François Ondo (chef du centre de la Gare routière). Les deux employés de la boîte sont accusés d’avoir voulu abuser de l’automobiliste au moment où ce dernier voulait faire passer la visite technique de son véhicule.
La nécessité d’assainir le secteur Transports
Au ministère des Transports, cette affaire tombe comme du pain béni. « Les responsables de cette entreprise ont, pendant longtemps, accusé l’administration publique d’être à l’origine de la confection de fausses vraies cartes grises et d’autres documents de transports. Ils ont poussé le bouchon plus loin, en portant plainte contre certains responsables du ministère des Transports. Voilà que les responsables de cette entreprise sont englués dans le faux. C’est tout de même ironique », s’indigne un responsable au ministère des Transports.
Pour le Président du Syndicat des agents du ministère des Transports et de l’aviation civile (Samtac), toutes ces affaires mettent en évidence la nécessité d’assainir le secteur Transports. Ghislain Malanda va, à l’occasion d’une conférence de presse organisée le lundi 28 juin dernier, exiger la révision de nombreux contrats de concession qu’il estime être léonin.
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