L’affaire a fait grand bruit. Sur les réseaux sociaux et dans la presse, les clients d’UBA ont exprimé leur mécontentement devant une décision prise en catimini. Dans un communiqué la direction de la banque a informé sa clientèle qu’à compter du 31 août 2021, les paiements par GAB et TPE à l’international seront bloqués. La décision a été lourde de conséquences, puisqu’immédiatement, plusieurs clients détenteurs de la carte prépayée n’ont pu effectuer leurs transactions à l’international.
Face à l’ampleur du mécontentement, Eugenie Onyekwelu, la discrète directrice générale d’UBA Gabon, n’a pu eu d’autres choix que de monter au créneau pour tenter de calmer la tempête. Dans une interview accordée au quotidien l’Union, la directrice générale explique que cette décision a été prise dans le souci de renforcer la gestion des transactions à l’international et de rappeler les conditions d’activation de ce moyen de paiement électronique conformément à la réglementation des charges en vigueur en zone Cemac.
Avant d’ajouter que toutes les dispositions ont été prises pour accompagner au mieux les clients. Sauf qu’à demi-mot Eugenie Onyekwelu révèle que la banque qu’elle dirige a fait preuve d’un certain laxisme dans le respect des normes édictées en zone Cemac pour ce qui est des transactions financières via les moyens électroniques.
Plusieurs sources internes à la banque fustigent le fait que les services en charge de ces transactions et la direction d’UBA ont pendant longtemps fermé les yeux devant les transactions financières effectuées au-delà des montants exigées. Et que très souvent des fortes sommes ont été envoyées via les moyens électroniques par les clients sans que ces derniers n’apportent les justificatifs liés à la transaction. Ce qui ressemble ni plus ni moins qu’à des opérations de blanchiment d’argent.
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