Ils viennent de mettre en exécution leur menace. Les syndicats des administrations des régies financières regroupés au sein de la Fecorefi viennent, à l’occasion d’une déclaration de presse donnée ce mercredi 28 juillet, de claquer la porte du comité technique du suivi des travaux.
D’entrée, le bureau fédéral de la puissante coalition syndicale a fustigé l’attitude des gouvernants à faire du sur place et à perpétuer de ce fait la misère des gabonais. « Nous nous interrogeons sur la réelle volonté des gouvernants à trouver des solutions concrètes aux préoccupations des gabonais et gabonaises qui chaque jour voient l’espérance d’un jour meilleur fondre (…) au profit des crapules, égoïstes qui ont la responsabilité de traduire en acte la politique du Chef de l’Etat. » Le ton est donné.
Pour le bureau fédéral de la Fecorefi, la crise actuelle dans les régies financières découle des agissements des membres du gouvernement. Sinon comment expliquer l’incapacité des dirigeants à ramener une accalmie dans l’un des bras séculiers de l’Etat ? Qui tire réellement profit des contestations sur fond de démotivation des régies financières ? Questionne le regroupement syndical.
L’intéressement spécifique ne s’aurait faire l’objet de négociations
En attendant des réponses, la Fecorefi fustige dans le même élan l’application à géométrie variable du décret signé par le président de la République en rapport avec le paiement de la prime d’intéressement spécifique. « Oui mesdames et messieurs pourquoi appliquer une décision du Chef de l’Etat quand cela fâche les agents et faire peu cas de la même décision lorsque le chef de l’Etat prévoit un intéressement spécifique en cas de dépassement comme c’est le cas pour ce deuxième trimestre 2021. (…) Cet intéressement spécifique ne s’aurait faire l’objet de négociations » soulignent Sylvain Ombindha Talheywa III et les siens.
Nicole Roboty sur le banc des accusés
La ministre de l’Economie, par ailleurs présidente du comité de coordination, est accusée de faire preuve d’un silence méprisant face aux nombreuses saisines des partenaires sociaux. Conséquence, la Fecorefi décide de suspendre sa participation au sein du comité technique. Cette décision, poursuit le regroupement syndical, est un pas qui « nous conduira inéluctablement à quitter la table des négociations si des correctifs constructifs ne sont pas apportés ». Chaud devant !
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires