Nommé à la tête de la Poste SA en début d’année de 2017, pour redresser une entreprise plongée dans un scandale financier. Trois ans après, Michaël Adandé n’a toujours pas réussi à relever ce défi. Bien au contraire, celui que ses proches décrivent comme un excellent financier et un fin manager n’a fait que pourrir la vie des pères et mères de famille qui travaillent au sein de cette structure.
Qui pour sauver la Poste SA ? Cette question avait eu pour réponse, le choix d’un financier bien connu, l’ancien Secrétaire général de la Banque de développement des états de l’Afrique centrale (BDEAC), un certain Michaël Adandé. Toute chose qui ne pouvait que rassurer les agents de cette entité, qu’Alfred Mabicka Mouyama, Bruno Minko Mi Ngoua et compagnie avaient plongé dans un chaos sans précédent. Mais les espoirs des employés ont vite fait de disparaître, au regard des incohérences managériales, dont fait montre l’actuel PDG de la Poste SA.
Aux dires du personnel, cette situation est la conséquence du non-respect des objectifs de l’entreprise par la direction à savoir : « la gestion du courrier, de la Caisse d’épargne et du Centre des chèques postaux ». Mais au lieu de cela, l’actuelle direction générale vend du vent aux employés et aux usagers, car elle a plutôt jeté son dévolu sur d’autres objectifs moins productifs. Résultats des courses, de nombreux mois de salaires impayés. Rappelons que, depuis son arrivée à la tête de la Poste SA, le personnel de cette entité est en permanence en grève. Selon le syndicaliste Chérubin Claver Bayonne, « les impayés de salaire ne datent pas d’aujourd’hui ». En 2018, ajoute-t-il, « le personnel de la Poste SA avait déjà passé une année entière d’impayés de salaire ». C’est dire. Ce n’est pas tout, rappelle le syndicaliste, « la direction générale a cessé également de payer les bonifications sectorielles de fin d’année, de 2015 à 2019 et bien d’autres avantages ».
Le Trésor public a décaissé 500 millions de Fcfa
Il y a toute juste, deux semaines, le Trésor public a décaissé 500 millions de Fcfa. Un montant équivalant à un mois de salaire ; toute chose qui pourrait calmer la tension qui règne déjà entre le personnel et la direction générale. Ce qui n’a pas, pour autant, empêché les partenaires sociaux de charger la direction de payer, dans les plus brefs délais, les deux mois de salaire impayés.
Il faut dire que, depuis qu’il est à la tête de la Poste SA, Michaël Adandé n’a de cesse de faire les yeux doux à la Cobac, la commission bancaire de l’Afrique Centrale, pour obtenir un agrément qui permettra à la Poste SA de créer une entité de la microfinance. Mais le problème est que la Cobac ne peut délivrer un tel sésame à une entreprise qui peine à fonctionner. Du coup, les regards d’Adandé se sont rivés vers l’Etat gabonais, auquel il demande de plaider auprès de l’institution financière. Mais il semble que l’Etat ne soit pas aussi crédible pour la délivrance dudit sésame.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires