Les promesses du gouvernement gabonais n’engagent que ceux qui y croient. Les partenaires sociaux viennent d’en faire l’amère expérience. Lors de la plénière de restitution des travaux sur le code du travail organisée hier, lundi 28 décembre, les représentants des travailleurs ont été surpris de constater que certaines dispositions du projet de Code ont été modifiées de manière unilatérale par le gouvernement en dépit du consensus qui avait prévalu entre les employeurs et les travailleurs.
Inacceptable, s’insurgent les partenaires sociaux. Lesquels ont décidé unanimement de claquer les portes des négociations pour protester contre cette façon de faire. Tout de suite après cette sortie, les leaders syndicaux à travers la voix de Jocelyn Louis Ngoma, ont relevé par exemple que l’article 92 du projet qui a été rejeté lors des débats préliminaires est réapparu alors qu’il met très clairement en péril les acquis des travailleurs et précarise ces derniers en ce qu’il prévoit la rupture du contrat de travail décidé par l’employeur.
Si les représentants syndicaux indiquent demeurer ouvert au dialogue, ils appellent désormais les travailleurs à la vigilance. Une énième entourloupe du gouvernement totalement incompréhensive ce d’autant qu’en janvier dernier, les centrales syndicales n’avaient hésité à lancer un mouvement de grève générale pour contester plusieurs points du projet de révision du code de travail. C’est seulement au terme d’un dialogue tripartite (travailleurs, employeurs et gouvernement) qu’avait pris fin le mouvement de grève. Question : pourquoi le gouvernement joue à mettre le feu ?
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