Il faut à tout les prix préserver la paix à 8 mois des élections générales. Fort de cet idéal, la Ligue panafricaine et patriotique de défense de la souveraineté (Lippades) a organisé le jeudi 29 décembre dernier, une conférence de presse à la chambre de commerce de Libreville. Objectif, informer l’opinion de leur démarche visant à interpeller officiellement le président de la République afin d’appeler ce dernier à convoquer une concertation politique.
Pour ce nouveau regroupement politique de l’opposition qui compte, entre autres, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou et Thierry d'Argendieu Kombila, l’interpellation officielle d’Ali Bongo est d’abord une « reconnaissance de son statut constitutionnel de Chef de l’Etat ». Ce, afin qu’à travers une concertation politique il impulse « les réformes du code électoral », poursuit la Lippades. Ces réformes sont d’ailleurs souhaitées par l’ensemble de la classe politique, le tout matérialisé par une délibération du CND lors de sa dernière session, rajoute d’Argendieu Kombila et les siens.
Non sans indiquer que La Lippades s’engage à voir instaurer la transparence des élections générales de 2023 et garantir la crédibilité desdits scrutins électoraux.
Divergence de démarches avec l’opposition dite radicale
Lors de cette rencontre avec la presse, le regroupement politique a tenu à indiquer que sa démarche se démarquait de celle de l’opposition dite radicale. « Ces regroupements politiques refusent de reconnaître le détenteur de la fonction présidentielle. Ils s’accrochent à la demande interpellative du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Monsieur Lambert Noël Matha qui n’a pas mission et compétence pour convoquer une concertation politique », assène La Lippades avant de renchérir : « cette partie de l’opposition semble vouloir privilégier le jeu des postures au détriment de l’efficacité de l’action visant à atteindre des objectifs et des aspirations légitimes du peuple gabonais à un mieux-être résultant d’une démocratie réelle et affirmée. »
Et de conclure : « la majorité et l’opposition (…) ont intérêt à éviter au Gabon une autre crise postélectorale pernicieuse par le nombre de perte en vie humaine comme ce fut le cas en 2016 à l’issue d’une élection présidentielle chaotique. »
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