L’octroie d’un montant de 100 millions de Fcfa à Michel Mboussou, récemment ordonné par le Conseil d'Etat, fait énormément de bruit. Ledit montant octroyé au titre des mesures d’accompagnement à l’ancien directeur général de la Cnamgs est estimé élevé pour l’actuelle direction qui rechignait à la payer jusqu’à ce que le Conseil d’administration ordonne à Sévérin Anguile de s’exécuter. Quitte à trouver un terrain d’attente avec Mboussou.
Pour autant, le clan Mboussou monte au créneau pour dénoncer une cabale hideuse orchestrée contre l’ancien directeur général de la Cnamgs. Dans une tribune libre parvenue à la rédaction de Top Infos Gabon, les pro Mboussou estiment que ces arriérés d'émoluments, dont le Conseil d'Etat, vient d'édicter le règlement, sont justifiés eu égard au contexte financier au moment où ils auraient dû être versés.
Autrement dit lorsque le bénéficiaire quittait ses fonctions, il y avait une embellie notable et des performances exceptionnelles issues de la gestion de Michel Mboussou.
Pour la petite histoire, poursuit les mêmes sources, c'est au terme du Conseil d'administration du 3 novembre 2017, réunion qui marqua solennellement le passage de témoin entre l'équipe de Monsieur Mboussou et celle de Monsieur Allogho Akoué, que fut décidé par cette même instance l'octroi d'une prime de départ aux responsables sortants. Une décision prise au regard des résultats inédits obtenus par la CNAMGS et dont il convient de rappeler quelques points essentiels, à savoir:
- 13, 5 milliards de fcfa de DAT;
- 4,5 milliards de fcfa en compte courant;
- 10 milliards de fcfa à la BGD;
- 800 millions de fcfa à la Poste Bank.
Ce qui donne un total de plus de 28 milliards de fcfa! Du jamais vu dans l'histoire du pays, en ce qui concerne en tout cas la gestion des sociétés parapubliques.
Et le clan Mboussou d’indiquer en outre que les primes de départ en question furent définies ainsi qu'il suit:
- Pour Michel Mboussou (DG sortant): 12 mois de salaires, avantages compris;
- Pour Monsieur Guillaume Opaga Okouma (DGA sortant): 8 mois de salaire;
-Pour les deux autres responsables (Monsieur Guy Patrick Obiang et l'ex-agent comptable François Owono Messi): 6 mois de salaire.
En s'appuyant sur des justificatifs spécieux et oisifs, l'ancien DG Allogho Akoué s'est toujours refusé à exécuter cette délibération. Le principal prétexte évoqué alors par ce dernier était prétendument un "ordre ferme" de l'ex-DC du Président de la République, Brice Laccruche Aliangah. Un statut-quo qui va perdurer jusqu'au départ, à son tour, du successeur de Michel Mboussou.
Or, à l'analyse des actes posés par la suite, en tout cas après l'incarcération d'Allogho Akoué, on constate sa dilapidation épouvantable du "Trèsor de guerre" légué par Michel Mboussou et son équipe. On découvre également avec stupeur une dette colossale se chiffrant en dizaines de milliards de fcfa. Et surtout le paiement à Allogho Akoué de cette fameuse prime de départ de 100 millions de fcfa, que celui-ci refusa pourtant à son prédécesseur.
Michel Mboussou, fort de son bon droit et du précédent établi à travers le paiement octroyé à Allogho Akoué de l'objet de ses prétentions financières, n'aura donc eu d'autre choix, aux côtés des autres plaignants solidaires de la même cause, que celui de relever cette injustice. Il s'en est donc suivi une requête déposée auprès du Conseil d'Etat il y a quelques mois. Juridiction qui, dans son rendu relatif à cette affaire, a tout simplement ordonné le paiement des sommes dues auxdits requérants.
Le dernier Conseil d'administration du mois d'octobre 2021 n'a pu que prendre acte de ce verdict et l'entériner.
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