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Politique

Michel Ongoundou Loundah à la tête de REAGIR : ramener l’unité dans une maison hantée par les démons de la division

IMG Michel Ongoundou Loundah, nouveau président de REAGIR.

Dans un contexte politique où les partis s’efforcent de renforcer leur légitimité en écoutant la voix du peuple, il semble que le parti Réagir ait décidé de passer outre les attentes de ses militants pour privilégier des querelles internes et des manœuvres de pouvoir. La nomination de Michel Ongoundou en tant que président intérimaire devrait normalement répondre à un besoin d’unité et de stabilité. Mais visiblement, cela ne correspond pas à la vision d’un camp qui semble privilégier l’instabilité.

 

Une nomination qui dérange

Samedi dernier, après l'exclusion de Persis Lionel Essono Ondo et François Ndong Obiang, Michel Ongoundou a été installé en tant que nouveau président de Réagir, conformément à une décision prise par les instances du parti. Pour toute organisation démocratique, cette étape devrait constituer un acte normal et fondateur, garantissant la continuité et l'unité. Mais à peine l’installation d’Ongoundou était-elle célébrée que les partisans d’Essono Ondo ont déclenché une crise interne en rejetant cette légitimité. Leur message ? La volonté des militants, pourtant clairement exprimée par les responsables du parti, n'a pas été respectée.

 

 

La volonté des militants : la pierre angulaire de la démocratie interne

Si le parti Réagir se veut un acteur majeur de la politique gabonaise, il doit avant tout comprendre que la volonté de ses militants doit primer sur les manœuvres politiques. Un parti n’est pas une affaire de « propriétaires » ou de « dirigeants autoproclamés », mais d’une communauté qui se soucie de l’avenir du pays et de son propre mouvement. Les militants, eux, ont fait entendre leur voix à travers des engagements et des soutiens, souvent en dépit des intérêts personnels ou des conflits internes. Ils ont désigné Michel Ongoundou comme le leader capable de redonner de la cohérence au parti, et cette volonté doit être respecté.

 

Il est donc déplorable que le camp d’Essono Ondo se réfugie dans des contestations sans fondement légal et cherche à imposer sa propre vision contre la volonté exprimée des membres du parti. Ce genre de comportement, qui oublie les militants au profit de querelles de pouvoir, ne fait qu’éloigner le parti de ses objectifs initiaux : la représentation politique, l’unité et l’efficacité.

 

Le respect des décisions internes : un impératif absolu

Une organisation qui se respecte doit respecter ses règles et les décisions prises par ses instances dirigeantes. Lorsque ces décisions, notamment celle de la désignation d’un président intérimaire, sont prises en toute légalité et selon les principes de démocratie interne, il est impératif que tous les membres acceptent cette orientation. Le non-respect de cette règle fondamentale ne peut mener qu’à un éclatement de l’organisation, minant toute légitimité et affaiblissant la cause que l’on prétend défendre.

 

Il n’est donc pas question ici d’un simple combat de leadership, mais de l’application du principe démocratique fondamental selon lequel le parti appartient à ses militants, et non à quelques individus déterminés à se maintenir à tout prix. Refuser de respecter la volonté collective, c’est non seulement ignorer les bases mêmes de la démocratie, mais c’est aussi risquer de décrédibiliser toute initiative politique dans le pays.

 

L’avenir du parti en jeu

 

Si le parti Réagir veut prétendre à un avenir politique viable, il doit se recentrer sur l’essentiel : l’écoute des militants, le respect des décisions démocratiques internes et l’unité du mouvement. Les dérives autoritaires et les divisions internes ne mènent qu’à la destruction lente mais inéluctable de toute organisation politique. Il est donc grand temps que les responsables du camp dissident, ainsi que les militants de bonne foi, prennent conscience qu’il est de leur responsabilité collective de soutenir la légitimité des institutions internes, et de respecter la décision prise par ceux qui, en toute transparence, ont été désignés pour représenter l'ensemble du parti.

 

En définitive, Réagir doit réagir et faire face à l’obligation de respecter les volontés de ses militants. Sinon, il courra le risque de devenir un parti paralysé, déconnecté de sa base, et incapable de défendre efficacement ses idées dans un contexte politique en constante évolution.

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