Par Marthe Prisca
Dans le cadre de la tournée présidentielle menée par le Président Oligui Nguema à travers la province de la Ngounié, toutes les attentions se tournent vers la localité de Malinga. Située aux confins sud du Gabon, à la frontière du Congo, cette ville vit des heures d’incertitude, teintées de frustration. En effet, le programme initial de cette tournée omettait d’y inclure Malinga, une décision perçue comme une marque d’oubli et de marginalisation, qui n’a pas manqué de susciter la déception au sein des populations locales.
C’est avec désarroi que les habitants de Malinga ont accueilli cette exclusion, interprétée comme un nouvel acte de relégation pour cette région éloignée des grands centres de décision. Face à leur mécontentement, une rumeur d’ajustement du programme présidentiel a rapidement circulé, ranimant chez les Malinois un espoir sincère de voir le Chef de l’État honorer leur localité de sa présence et leur offrir l’occasion de partager leurs aspirations.
Cependant, cette attente s’est peu à peu muée en désillusion. Jeudi, les habitants de Malinga se sont rassemblés dès les premières heures sur la place de l’Indépendance, prêts à accueillir le cortège présidentiel. La journée s’est écoulée sans l’apparition attendue. Vendredi, les espoirs ont été renouvelés, mais encore une fois déçus, plongeant les habitants dans une incertitude interminable, rappelant l’attente vaine de Godot. Chaque journée qui s’achève sans l’arrivée du Président accroît ce sentiment d’abandon et laisse place à des interrogations légitimes.
Aujourd’hui, une nouvelle rumeur annonce une possible arrivée du Chef de l’État dans la matinée. Toutefois, l’enthousiasme initial s’émousse face à un scepticisme grandissant, et les Malinois, rejoints par les habitants des villages alentour, manifestent leur mécontentement. Pour eux, cette visite représente une chance inespérée de voir leur région, encore dépourvue d’infrastructures modernes, être enfin reconnue par le pouvoir central.
À Malinga, la résilience des populations commence à se teinter de désenchantement. Tous espèrent néanmoins que le Président tiendra sa promesse et témoignera de l’importance de cette localité frontalière. Dans le cas contraire, cette attente pourrait bien se transformer en une amère résignation.
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