Ils viennent de saisir l’Association SOS Prisonniers Gabon afin que leur cause soit portée au plus haut. Ils, se sont les parents des détenus récemment transférés à la prison centrale de Makokou. Ces derniers ont, lors d’une audience avec le président de SOS Prisonniers Gabon le 03 avril dernier, sollicité l’intervention de cette association pour dénoncer ce transfère qu’ils estiment être en violation flagrante de la loi.
En effet, les prévenus ont été placés en détention préventive le 6 décembre 2024 et transférés le jour suivant à la Prison Centrale de Makokou sans que les familles ne soient informées. À ce jour, ils n’ont aucune nouvelle de leurs enfants en dépit des nombreuses tentatives de visite de la famille et de leurs avocats à la Prison Centrale de Makokou, indique à cet effet le communiqué de SOS Prisonniers Gabon.
L’association dirigée par Lionel Ella Engonga a immédiatement indiqué saisir toutes les autorités compétentes afin que force reste à la loi, car, comme le dit l’article 8 de la charte de la transition, « aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains », rajoute SOS Prisonniers Gabon.
Du reste, dans le même communiqué, l’association de défense des droits des détenus à tenu à rappeler les conditions qui encadrent l’interdiction de communiquer entre le détenu et ses proches : « selon l'article 118, alinéa 2 du Code de procédure pénale : le Juge d’Instruction peut, pour les nécessités de l’information prescrire l’interdiction de communiquer avec des tiers pour une période de huit jours renouvelable une fois ».
Dans le cas d’espèce, cette interdiction de visite et de communication excède la durée prévue et viole les dispositions fondamentales telles que prévues par l’article 1 de la Constitution de 1991 ainsi que par les articles 8 et 16 de la Charte de la transition qui consacrent le droit à la présomption d’innocence, le droit à un procès équitable, le respect des droits de la défense, le droit à un traitement décent en milieu carcéral.
Le droit des visites des personnes détenues découle de l’interdiction de la torture protégée par la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants ratifiée par le Gabon en 2010.
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