Interview d’Emmanuel Zué : « Tripodi est en train de créer un chaos autour et à l'intérieur de Gabon Autosur… »

Emmanuel Marcos Zue Meye Eyene.

Connu pour être le président de la Confédération des PME-PMI, Emmanuel Marcos Zué a, depuis 2021,  gélé ses activités à la tête de la structure syndicale pour se concentrer au fonctionnement de la société GabonAutosur. Entreprise avec laquelle il est lié par un contrat de prestation. Sauf que ces derniers mois, l’homme réprouve ouvertement la gestion calamiteuse de Joseph Tripodi, l’Administrateur général de la société spécialisée dans les contrôles techniques des véhicules.

Accusations de malversations financières, guerre entre responsables, arrestations d’agents, auditions au B2…Ces derniers mois,  l’atmosphère à   Gabon Autosur est explosive. Quelles sont les raisons de cette situation ?

Gabon Autosur se trouve dans une situation sociale, économique et technique précaire depuis le mois de juillet 2021. Cet état résulte de la volonté d'un seul homme ; à savoir Joseph Tripodi l'administrateur général. Tripodi est en train de créer un chaos autour et à l'intérieur de Gabon Autosur. Cet homme manque désormais de lucidité et fait preuve d'un égocentrisme inquiétant. Cet homme perd la raison jour après jour et il faut que quelqu'un mette un terme à ce supplice qu'il impose à l'entreprise Gabon Autosur.

Or, tout ce qui préoccupe cet homme, c'est la captation des finances de l'entreprise. Peu importe la manière dont cela doit avoir lieu . Ce qui compte, c'est le fait que l'argent doit rentrer dans les caisses de son entreprise. L'entreprise Gabon Autosur se retrouve aujourd'hui endettée de toutes parts, parceque ce type doit maximiser ses profits même si pour cela il doit imposer aux employés d'enfreindre la loi. Figurez-vous que depuis des années Joseph Tripodi impose à ses collaborateurs de truquer les chiffres des redevances auprès de toutes les mairies. Ce monsieur declare de faux chiffres aux municipalités depuis des années pour maximiser ses profits. Une partie importante des déclarations qui ont été faites ces dernières années auprès des municipalités relatives à la redevance des contrôles techniques ont été truquées.  Ce procédé est imposé par Tripodi aux employés.  Ces derniers  craignant pour leurs emplois, exécutent les ordres. Sauf qu’aujourd'hui, plus personnes ne veut le suivre dans des pratiques qui financent son train de vie luxueux au mépris de l'équilibre et de la stabilité de cette entreprise.

Ce sont des accusations très graves que vous avancez ! 

Vous savez, le lundi 07 mars dernier, lors du retour de monsieur Tripodi de ses vacances en France, j'ai eu un entretien avec lui sur le  détournement supposé de 245 millions de Fcfa au titre de la  redevance des contrôles techniques qui aurait  due être reversée au trésor public pour le compte du ministère des Transports. En ma qualité de prestataire de Gabon Autosur, j'ai fortement recommandé à Joseph Tripodi de mettre tout en œuvre pour que toute la lumière soit faite sur une affaire qui risque de très sérieusement entâcher l’image de la société.  D’autant que cette affaire   pourrait mettre en cause la crédibilité et même la survie  de Gabon Autosur dans notre pays. Je lui ai demandé de saisir la justice,  l'ANAVEA, le ministre des Transports et celui en charge du Budget pour que toute la lumière soit faite.  

En guise de réponse, j'ai eu droit aux représailles de monsieur Joseph Tripodi qui a gelé mes émoluments de prestataire. Je me demande pourquoi ? Est-ce la preuve que Gabon Autosur se soit  rendue complice de ce détournement ? Quelque soit la réponse, l’attitude de Joseph Tripodi démontre bien qu'il aurait  cautionné ce détournement supposé  de fonds publics.

Pourquoi dénoncer parler aujourd’hui ? On pourrait penser que vous le faites pour régler des comptes à votre ancien partenaire ?

Toutes ces pratiques mettent en péril la vie de l'entreprise. Dans un contexte d’avalanche de scandales, vous comprenez bien que je ne peux plus garder le silence. Vous savez, dans cette entreprise, nous avons désormais un directeur général, Guidat Fabrice,  qui veut assainir l’entreprise et redorer l'image de l'entreprise, et Joseph Tripodi dont le seul langage tourne autour du profit. Ce dernier désormais à la retraite n’est porté que sur les bénéfices engendrés par la société sans se préoccuper de l’avenir des employés. Pire, en dépit de son statut de retraité, il continue d’émarger comme employé au sein de Gabon Autosur en violation de toutes les lois en matière d'employabilité professionnel (Code du travail, Code HOADA).

Répondez à notre question, votre réaction est-elle la conséquence de la perte de vos intérêts dans cette société ?

Mes intérêts sont menacés depuis toujours. Depuis que je soutiens cette entreprise en qualité de prestataire, j'ai été mis en situation de difficulté. Mais cela ne m'a jamais empêché de continuer dans mes actions. Il faut plutôt voir à travers ma sortie une alerte pour éviter que des gabonais se retrouvent demain en situation de chômage du fait de la mauvaise gestion d’un homme.

Le comportement de monsieur Tripodi à mon égard, démontre bien le degré de mépris de ce type vis-à-vis de son entreprise que je soutiens depuis 17 ans. Figurez vous que Joseph Tripodi est le propriétaire de l'entreprise immobilière qui elle est propriétaire des locaux de Gabon Autosur a Oloumi. Cette entreprise immobilière continue à faire payer le loyer de 9millions 500 mille FCFA à Gabon Autosur. Ce qu'il faut savoir c'est que le code HOADA dispose que le montant du loyer ne peur être supérieure  à 1% de la valeur de l'investissement. Si loyer de Gabon Autosur à Oloumi coûte 9 millions 500 mille FCFA, cela veut dire  que la valeur de ces bâtiments est au minimum de 900 millions  FCFA. Hors, ces bâtiments ont déjà été amortis depuis plusieurs années. Ce loyer ne devrait plus coûter aussi cher, mais allez fouiller dans la comptabilité de Gabon Autosur et vous constaterez honteusement la véracité de mes propos. Pendant qu'il saigne chèrement cette entreprise, il impose des licenciements sous prétexte que l'entreprise va mal. Pendant qu'il perçoit des salaires, bien qu'étant retraité, il fait vivre la misère aux prestataires et aux commerciaux qui accompagnent et portent à bout de bras cette entreprise depuis son ouverture. Monsieur Tripodi est un danger pour Gabon Autosur, qui est une entreprise citoyenne.

On parle de plus en plus de la délivrance de visites techniques de complaissance, qu’en est-il ?

Depuis des années, l'environnement des contrôles techniques est compromis par les pratiques des propriétaires des centres de contrôles techniques Gabon Autosur et Autobilan Agréé. Le contrôle technique en république Gabonaise est devenue une simple formalité administrative au-delà de l'obligation technique qu'elle impose en matière de sécurité routière. Monsieur Tripodi, par ces pratiques mafieuses, tire la sécurité routière vers le bas. Il fragilise la sécurité publique, car en considérant que Gabon Autosur gère plus des trois-quarts des données automatiques. Mieux,  la recherche et l'interopérabilité administrative des informations se trouvent compromises à cause de l'instabilité et des pratiques douteuses qui ont lieu  au sein de cette entreprise.

Monsieur Tripodi roule tout le monde. Il roule les mairies, il roule le trésor public, il roule le ministère des Transports. Ce monsieur roule les impôts, il roule le ministère du Travail, il roule sa société, il roule les employés, il roule les prestataires et les commerciaux. Tripodi roule la DGCC, il est un véritable boulanger qui roule tout le monde.   Cela doit prendre fin.

Votre mot de fin

Depuis des années, le secteur  des contrôles techniques est mis en mal par les pratiques de propriétaires des centres de contrôles techniques Gabon Autosur et Autobilan Agréé. Le contrôle technique en république gabonaise est devenu une simple formalité administrative au-delà de l'obligation technique qu'elle impose en matière de sécurité routière. Monsieur Tripodi par ces pratiques mafieuses, tire la sécurité routière vers le bas. Il fragilise la sécurité publique.

Monsieur Tripodi roule tout le monde. Il roule les Mairies, il roule le trésor public, il roule le ministère des transports. Ce monsieur roule les impôts, il roule le ministère du travail, il sa société, il roule les employés, il roule les prestataires et les commerciaux. Tripodi roule la DGCC, il est un véritable boulanger qui roule tout le monde. Cela doit prendre fin.