Depuis le 13 juillet 2020, les agents des mamelles de l’Etat réunis au sein de la Fédération des confédérations des régies financières (Fecorefi) sont en grève. Face au mépris affiché par le gouvernement en lien avec leurs revendications, Sylvain Ombindha Talheywa III et l’ensemble des agents ont décidé, il y a près d’une semaine, de durcir leur mouvement en gelant toutes activités.
Un crime de lèse-majesté que les ministres en charge de ce dossier ne digèrent visiblement pas. Conséquence, Sylvain Ombindha Talheywa III, le Secrétaire général et porte-parole de la Fecorefi a été convoqué ce vendredi 30 octobre, à 10 heures, dans les locaux de la direction générale de recherche (DGR). S’il a été libéré en début d’après-midi, dans les régies financières cet acte est considéré comme une manœuvre d’intimidation et de chasse à l’homme en l’encontre des leaders syndicaux qui refusent toutes compromissions pour privilégier l’intérêt collectif.
Sylvain Ombindha Talheywa III et les siens exigent depuis cinq mois des réponses aux revendications portant sur la régularisation des situations administratives des agents, l’harmonisation des primes, la publication des audits des effectifs et des primes et l’organisation d’une concertation tripartite ; présidence de la République-gouvernement et partenaires sociaux. Est-ce trop demandé ? Qui finalement à intérêt à voir la situation se dégradée de plus en plus ? Il ne faut pas être un clerc pour comprendre que les ministres Jean Marie Ogandaga (Economie), Vincent de Paul Massasa (Pétrole) et Sosthène Ossoungou Ndibangoye (Budget) bloquent volontairement la sortie de crise dans ces départements pour que ne soit pas révélé au grand jour la mafia dans les distributions des primes. L’audit réalisé à ce sujet ayant décelé des doublons, des primes payées aux agents décédés, aux agents fantômes, des montants faramineux touchés par plusieurs directeurs généraux…
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