Y a-t-il encore une logique au sein du gouvernement ? Qui gagne réellement à voir le pays s’enfoncer dans ce marasme économique et à entretenir la politique de la terre brûlée ? Y a-t-il au sein du gouvernement des ministres qui travaillent contre les intérêts de l’Etat ? Des interrogations soulevées alors que la grève au sein des administrations des régies financières s’enlise et que le pays a recours à un endettement massif inquiétant.
Le 1er septembre dernier, la Fédération des collecteurs des régies financières, en grève depuis un mois, est à nouveau montée au créneau pour dénoncer le blocage volontairement entretenu. La Fecorefi ne comprend pas que les administrations des régies financières, devant constituer le contre poids de la crise économique, sont volontairement entretenues dans une situation de précarité. Traités « d’enfants gâtés » alors « qu’il y a dans nos administrations bien plus de paradoxe professionnel qu’autre chose. Car, rien ne peut expliquer qu’un agent public (…) puisse ne pas être intégré, ni reclassé encore moins avancé pendant plus de dix ans » relève Sylvain Ombindha Talheywa III, Secrétaire général, porte-parole de la Fecorefi.
Pour tenter de trouver une solution à cette crise, la Fecorefi exige que soient publiés les résultats des audits des effectifs et des primes réalisés en 2018. Lesquels audits ont démontré que « des économies substantielles pouvaient être réalisées du fait de la présence des agents fictifs, des doublons, des surclassés…Toute chose qui aurait pour conséquence de baisser l’enveloppe à payer réellement ».
Mais contre toute attente, les ministres Jean Marie Ogandaga (Economie) et Vincent de Paul Massassa (Pétrole) ne donnent pas de réponse satisfaisante à cette revendication pourtant nécessaire pour des économies. Allez-y comprendre. Ce, alors que leur collègue du Budget, Sosthène Ossougou Ndibangoye, a lancé une opération d’assainissement de ses effectifs. La Fecorefi n’a pas manqué l’occasion de l’en féliciter : « nous demandons aux autres administrations impliquées de s’en inspirer afin que, en toute transparence, les effectifs réels soient connus ». Tout en réitérant leur appel à l’organisation des assises tripartites ; présidence de la République, gouvernement et partenaires sociaux.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires