La Fecorefi, à nouveau, sur le pied de guerre.
C’est chaud dans les régies financières. Alors que l’on croyait à un retour à l’apaisement après les appels de la ministre de l’Economie, Lydie Roboty, à la reprise du dialogue, la Fédération des collecteurs des régies financières vient de suspendre toute participation aux travaux des Comités techniques et de coordination. Dans une correspondance en date du 31 janvier dernier, dont Top Infos Gabon a eu copie, les commissaires de la Fecorefi portent à l’attention de madame la ministre les raisons de cette décision grave.
« Les échecs répétés des négociations de sortie de crise dans les régies financières depuis 2017 et les atermoiements observés depuis 2020 à nos jours ont fortement contribué à installer un climat délétère au sein de nos administrations avec pour conséquence la rupture du bon fonctionnement de ces dernières quant à la collecte des deniers publics », fustigent Richard Mbagangoye, Sylvain Ombindha Talheywa, Nicaise Otounga et Davy Mounguengui, tous les quatre signataires dudit courrier.
La Fecorefi, relève en outre que depuis 2017, le regroupement syndical a fait preuve de « responsabilité en croyant, certes naivement, à la volonté du gouvernement à trouver des solutions pérennes aux problèmes posés. Malheureusement, la Fecorefi, constate pour le regretter, que le gouvernement joue la montre et se sert des partenaires sociaux pour atteindre des objectifs autres que la résolution de cette crise. Pire, poursuit la Fecorefi, le silence, les réunions au forceps et le non respect des engagements pris sont autant d’éléments qui cachent très mal l’inconséquence et l’indolence du gouvernement face à une crise qui perdure en compromettant sérieusement les ambitions budgétaires de notre pays.
Et la Fecorefi de conclure : « après un examen au fond de cette situation, las de tourner en rond et refusant de servir de caution à la forfaiture en cours, la Fecorefi a décidé d’arrêter toute participation aux travaux tant du comité technique que du comité de coordination afin que les responsabilités de chaque partie soient établies et que chacun agisse en conséquence ».
Il est désormais à craindre, dans les prochains jours, une paralysie de l’ensemble du secteur.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires
