Le ton est monté d’un cran au sein des administrations des régies financières et entités assimilées. La Coalition des syndicats autonomes des ministères de l’Economie, du Budget et du Pétrole n’a pas du tout pas digéré la correspondance du ministre de l’Economie, Jeanine Roboty. Lettre au sein de laquelle le membre du gouvernement accuse les structures syndicales d’être à l’origine des blocages dans le dialogue entamé pour une sortie de crise. Le ministre est allé plus loin en indiquant que « si vous décidez de ne pas y participer, nous serons contraints de constater que vous avez rompu le dialogue, et chacune des parties devra en tirer les conséquences ».
En réponse, la Coalition des syndicats a, dans un courrier en date du 11 janvier 2022, marqué son étonnement quant aux mots de « reprise du dialogue » formulés en objet dans la lettre par le ministre Roboty. Pour la Coalition syndicale il n’y a jamais eu de début de concertation sauf « à nous faire un savant agencement des agendas entre les séances de travail préparatoires de la concertation, et la tenue d’un dialogue non-officiel à ce jour ».
Mieux, la structure note à l’endroit du ministre que le dialogue n’est pas synonyme de notification aux partenaires sociaux des choix unilatéraux du gouvernement mais un changement de doctrine profond et un recentrage du débat sur les conditions et préalables de l’organisation de ce dernier. Cela passe, d’après la Coalition, par recueillir et analyser la demande du commanditaire, rencontrer les parties prenantes, concevoir, formaliser et faire valider les thématiques et le cadre du travail, présenter et mettre en place le cadre de la concertation, en plus du fait que les modalités doivent être acceptés par tous.
Ce qui n’est pas le cas à ce jour, regrette la coalition : « Mme le ministre nous sommes au regret de constater qu’aucun cadre légal n’a été pris à ce jour, encore moins la mise en place des éléments constitutifs du dialogue », soulignent les partenaires sociaux. La coalition ne s’arrête pas là, puisqu’elle se désole également de ce que les partenaires sociaux soient qualifiés d’irresponsables, du fait de l’exigence par eux d’un cadre légal de concertation, au sein duquel, toutes les opinions peuvent s’entendre et échanger.
Les partenaires sociaux indiquent cependant qu’en tant que responsables, ils marquent, tout de même, leur volonté de participer à une concertation de sortie de crise.
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