Les données parlent d'elles-mêmes et celà pourrait passer inaperçu si l'on ne prête pas vraiment attention. Avec 45 ministres après le remaniement du gouvernement intervenu le lundi 9 janvier 2023, l'on découvre que le Gabon qui n'a à peine que 2 millions d'habitants a plus de ministres que la France et la Chine qui ont respectivement 31 ministres (67,14 millions d'habitants) et 11 ministres (1 milliard d'habitants). En laminant chacun de ces pays, le nombre des membres du gouvernement est toujours au dessus même avec la France et la Chine réunies (42 ministres). Idem pour les États-Unis, le pays le plus puissant du monde qui n'a que 23 ministres avec plus de 330 millions d'habitants.
De quoi à s'interroger sur le but recherché par les personnes investies de pouvoir de nomination dans notre pays. Recherche t-il l'excellence pour qu'enfin l'émergence du Gabon soit une réalité en 2025 comme l'a promis il y a quelques années, le chef de l'exécutif Ali Bongo Ondimba?
Ce n'est sûrement pas le cas, puisque sans traverser les frontières de notre continent, la Côte d'Ivoire qui a 27 millions d'habitants n'a pas eu besoin d'avoir 45 Ministres pour se hisser au rang des pays en voie de développement. Un pays où règne d'ailleurs désormais un bon climat des affaires. Même chose pour le Sénégal. Avec 16 millions d'habitants, le pays de Senghore a 34 membres du gouvernement. Avec ce nombre, le Sénégal observe une avancée dans le développement des infrastructures routières et institutionnelles. En Afrique, ce pays est l'un des modèles.
Pour le cas de notre pays, ce qui se passe n'est que le résultat des intérêts égoïstes d'un genre de dirigeants animés par la volonté de faire main basse sur les caisses de l'État. Au moment où, le climat social est gangrené par les mouvements de grève qui touchent l'ensemble des administrations et l'ensemble des secteurs d'activité, Ali Bongo n'a pas trouvé mieux que d'alourdir la masse salariale avec le risques d'avoir nommé des gens qui demain se seront rendus coupables de détournement de deniers publics. On comprend que la priorité c'est caser parents, amis et connaissances au détriment de trouver des solutions aux problèmes des gabonais.
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