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Gabon Autosur : Comment des lobbies mafieux tentent d’étouffer les poursuites contre l’entreprise

IMG Gabon Autosur engluée dans des poursuites judiciaires.

Pour sa sécurité, Emmanuel Marcos Zue Meye Eyene a quitté son domicile. Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) craint pour sa vie depuis qu’il a esté en justice la société Gabon Autosur. Son organisation et la FESYTRAG conduite par Serge Bertrand Bekale accusent l’entreprise spécialisée dans les contrôles techniques des véhicules de délivrer des visites techniques de complaisance et d’avoir fait, volontairement, disparaître le fichier numérique des anciennes immatriculations.

 

Toutes les deux procédures avaient été confiées à la brigade spéciale de police judiciaire (BSPJ), laquelle entité avait aussitôt ouvert une enquête. Une descente des gendarmes de la BSPJ, au centre de contrôle technique de Gabon Autosur, à Owendo, avait même permis de saisir en « flagrant délit d'établissement des visites techniques frauduleuses l’entreprise Gabon Autosur », fustigeait Emmanuel Marcos Zue Meye Eyene. Et puis, plus rien. La brigade spéciale et le parquet vont, curieusement, bloquer la procédure des plaignants et favoriser celle introduite contre eux par la société spécialisée dans les contrôles techniques.

 

Les mallettes d’oseilles expliqueraient-elles le changement à 190 degré de la procédure ? Y aurait-il derrière Gabon Autosur des grosses légumes qui n’ont pas intérêt à voir prospérer une action en justice contre l’entreprise française ?

 

Il n’y a pas de doute pour les plaignants. C’est pourquoi, dans un courrier en date du 05 avril dernier, le président de la CGPMEI a saisi le Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature. Ce, afin d’exposer à cette instance les manœuvres visant à entraver son action en justice contre Gabon Autosur.

 

Immédiatement, le Secrétaire permanent, Gilbert Ngoulakia, va saisir la ministre de la Justice pour l’interpeller sur les agissements de certains magistrats et des responsables de la brigade sur ce dossier. « Au regard de l’urgence et de la récurrence des plaintes dirigées contre cette brigade, je voudrais vous rappeler, Madame le ministre, en votre qualité de détenteur suprême de l’action publique et de supérieur hiérarchique du Procureur général près la Cours d’appel judiciaire de Libreville sous l’autorité directe est placée cette brigade spéciale de police judiciaire, qu’il serait hautement souhaitable que la recommandation ci-dessus spécifiée soit mise en application. De même, les procédures, objet de la demande d’intervention de la CGPMEI, doivent être traitées conformément à la loi. »

 

Maintenant, il reste à savoir si la ministre de la Justice aura le courage de mettre fin aux manœuvres d’intimidation et aux blocages dans ce dossier.

 

(Affaire à suivre)

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