Dans ce pays, il faut souvent se méfier des personnes extrémistes. Du moins de ces personnes, qui déçues de n’avoir pas été récompensées à la hauteur de leur niveau de militantisme au Parti démocratique gabonais (PDG), deviennent du jour au lendemain des virulents opposants. Ces personnes ne sont pas opposées au régime par convictions, mais du fait des frustrations, d’une marginalisation dans le partage « du gâteau ».
Féfé Onanga incarne, à la perfection, cette race d’homme politique. Celui qui menaçait le régime d’Ali Bongo de tout mettre à feu s’il n’y avait pas d’alternance en 2016, a annoncé courant 2022, sans honte, son retour dans la « maison du père », le PDG.
Un an quasiment après son retour, Féfé Onanga vient d’annoncer la suspension de ses activités politiques dans la formation politique au pouvoir. Pour cause ? L’homme ne voit rien venir en termes de nomination après son retour au PDG. La mise en place d’un nouveau gouvernement dans lequel ne figure aucun des membres de son groupe a fini de convaincre l’ex opposant de ce qu’il s’était fait enfariner.
En colère, Féfé a donc décidé de dénoncer sur la place publique les traitements discriminants dont il est victime dans l’ex parti des masses. « Nous dénonçons pour ne pas le déplorer, le traitement deux poids, deux mesures, infligé aux militants qui ont quitté l’opposition pour regagner le PDG. » dénonce-t-il. Avant d’ajouter : « il y a ceux qui sont logés à la belle enseigne (nominations aux postes prestigieux avec les avantages mirobolants) pendant que d’autres sont considérés comme des laissés-pour-compte et traités comme tel », s’indigne furieux l’ex opposant. Du coup, après la suspension de ses activités dans le PDG, Féfé Onanga appelle Ali Bongo à la négociation.
Maintenant reste à savoir si cette décision sous fond de chantage va porter ses fruits ?
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