Certains axes de la ville ont été barricadés.
Plus rien ne va dans la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo. Des centaines de femmes sont descendues, depuis deux jours, dans les rues de la ville de Makokou pour dénoncer l’enfumage des autorités en lien avec la distribution des revenues promis dans le cadre du programme d’aide aux Activités génératrices de revenus (AGR).
Plusieurs femmes ayant constitué les dossiers pour bénéficier de cette aide promise par le Chef de l’Etat, Ali Bongo, n’ont pas été prises en compte. « Rendez-nous nos dossiers », hurlait, cet après-midi du jeudi 10 août, un groupe de femmes qui manifestait aux abords du pont Ivindo.
Effet boule de neige, aux revendications liées au paiement des AGR se greffent désormais les dénonciations portant sur la destruction des plantations par les éléphants, la pauvreté généralisée et le chômage endémique dans la sixième province du pays. Au point qu’à la veille de la campagne électorale, les femmes ont annoncé « la mort » du Parti démocratique gabonaise (PDG) dans cette localité du pays.
Les négociations tournent au fiasco
Pour tenter de ramener le calme dans la ville, les autorités administratives de la province ont entamé un dialogue qui, malheureusement, a vite tourné au fiasco. Au point que les populations fustigent la condescendance et le mépris affiché par certaines personnalités qui les auraient traité de « de pauvres femmes » et « de poules pondeuses ».
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