Joél Ogouma quitte, lui aussi, le PDG.
Aucune communication officielle, pas de conférence de presse, ou un quelconque regroupement de ses soutiens. Joél Ogouma vient de quitter le Parti démocratique gabonais (PDG) en toute discrétion. Etrange ! Oui étrange car celui qui, 32 ans durant, s’est vautré dans ce mariage politique mielleux le quitte de la plus cruelle des manières : dans le silence !
Sa lettre de démission est aussi creuse qu’un tonneau des Danaïdes. On a beau creuser, chercher, retourner les mots, les phrases…il n’y a aucune explication sur les raisons de ce départ. Blaise Louembe ( actuel président du parti) et Angélique Ngoma (secrétaire général) n’auront qu’à se contenter de cette phrase laconique mais en même temps porteuse d’un sentiment de rejet : « j’ai jugé utile de m’affranchir de la formation politique du PDG ».
A y réfléchir, Ogouma donne l’impression de se libérer d’un supplice, de se décharger d’un fardeau ou de sortir d’une prison après 32 ans de captivité. Mais de qui se moque t-il quand on sait que la même personnalités politiques a occupé les plus hautes fonctions au PDG : Membre du comité central, membre du conseil national, membre du bureau politique, membre du comité permanent du bureau politique…
On peut ajouter à cette liste, les fonctions administratives assumées non pas du seul fait de ses qualités intellectuelles indéniables mais en raison de son appartenance à l’ex parti au pouvoir : directeur général des impôts, directeur de cabinet adjoint du président de la République, gouverneur de la province du Woleu-Ntem et, même aujourd’hui, Vice-président du Conseil économique social et environnemental (CESE).
A la vérité, cette énième démission comme celles d’autres cadres du PDG ne surprend plus personne. Elle dénote, par contre, de l’ingratitude et de l’absence de conviction de ceux qui hier étaient considérés comme étant les figures importantes du PDG dans l’ensemble du pays. Joël Ogouma, dans le Moyen-Ogooué, ne vaut pas mieux qu’un René Ndemezo’Obiang à Bitam. Ces gens sont au service de leurs intérêts. Leur politique ne dépasse par le rayon de leur nombril. D’ici là, qu’Ogouma aille récupérer le bâtiment qu’il a construit, puis équipé, au quartier Dakar, à Lambaréné, pour le PDG…cela ne va étonner personne.
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