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Politique

Distingué camarade fantôme et menaces de démission: le bateau commence à prendre l’eau

IMG C'est la descente aux enfers au PDG.

Il n’y avait, dans cette affaire, aucune idéologie. Le Parti démocratique gabonais (PDG) n’était pas fondé sur un ensemble d’idées, de principes, de doctrines, et même de mythes susceptibles de garantir sa survie après sa chutte du pouvoir suprême. Nous y sommes, deux mois après le coup d’Etat qui a renversé le Distingué camarade Ali Bongo Ondimba, c’est la débandade au sein du PDG. On se croirait dans un cirque tant le spectacle, qui s’y joue, s’apparente aux jeux de clowns. Dans ce bal de guignols, Ali Bongo Ondimba joue, avec maestria, sa partition. Le Distingué camarade, qui n’a plus remis, depuis plus trois mois, ses pieds, au siège du parti, à Louis, fait le mort, alors qu’au officiellement, il est toujours le président en exercice de cette formation politique.

 

En liberté, bien que surveillé par les militaires au pouvoir, Ali Bongo Ondimba n’a, jusqu’ici, donné la moindre indication ou consigne quant à l’avenir du parti créé par son défunt père. Tout se passe comme si ce dernier n’avait désormais cure du devenir du PDG. Reclus à sa résidence de la Sablière, le Distingué camarade se consacre, pour l’essentiel, à sa santé, en espérant échapper à des ennuis judiciaires aussi bien au Gabon qu’à l’extérieur.

 

Luc Oyoubi refuse d’en finir avec Ali Bongo Ondimba

Fort de cette situation ambiguë, certains militants ont appelé, Luc Oyoubi, l’actuel Secrétaire général adjoint 1, de saisir le bureau politique, afin que cette instance constate « l’empêchement définitif du président ». Sous pression, Luc Oyoubi a botté en touche. En indiquant, dans une interview accordée à nos confrères de La Loupe, qu’il n’avait jamais été saisi de cette question par un quelconque organe du Parti. Et que, du reste, cette question n’était pas à l’ordre du jour. Un foutage de gueule qui a eu le don d’exacerber les colères des militantes et militants qui veulent, le plus rapidement possible, tourner la page des Bongo à la tête du PDG pour ne pas avoir à sombrer avec eux.

 

« A quoi tient l’indécision de la hiérarchie actuelle du Parti ? Elle paraît encore recroquevillée sur elle-même, toujours sous le choc du 30 août 2023, traduisant ainsi des clivages dans ses rangs entre partisans d’une réforme profonde à laquelle le PDG ne saurait échapper s’il veut relever les défis à venir très prochainement et les partisans d’un conservatisme sécurisant, mais mortifère… », dégaine un membre du bureau du PDG, sous couvert de l’anonymat.

 

Il semble qu’Oyoubi soit attaché « au conservatisme sécurisant », puisqu’à l’occasion de la réunion convoquée, le 08 novembre dernier, l’ancien ministre de l’Economie va, talentueusement, esquiver la question de la « destitution d’Ali Bongo Ondimba » pour n’effectuer qu’un compte-rendu d’activités de ses deux mois d’intérim. Il n’en fallait pas plus pour accentuer la crise.

 

Menaces de démissions dans l’Ogoulou

 

Dans le département de l'Ogoulou (province de la Ngounié), par exemple, une trentaine de militants menacent de claquer la porte. 30 militants parmi lesquels des membres du comité national (MCN), des membres du Comité central (MCC) et membres du Bureau politique (MBP) et bien d'autres ont écrit, récemment, une lettre de démission collective. D’après nos sources, ces militants avaient prévu rendre publiques leurs démissions respectives du PDG, le mercredi 08 novembre dernier, au cours d'une déclaration commune qui était prévue se faire au Rond-point d'Awendjé. Sauf qu'à la dernière minute, ce programme a été changé et reporté à une date ultérieure.

 

Selon plusieurs sources, les futurs démissionnaires seraient des proches de l'ancien député du deuxième siège de l'Ogoulou, Alain Simplice Boungoueres dont les rapports avec le directoire du PDG s'étaient, considérablement, dégradés à l'approche de l'organisation des élections générales du 26 août dernier. Il est fort probable, indiquent les mêmes sources, que, dans les jours à venir, ce dernier annonce également sa démission.

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1 Commentaires

Oyima Eyeghe - Nov 20, 10:56

Monsieur, Très sincèrement, nous nous demandons si vous êtes journaliste ou bien… ! Ne ternissez pas l’image de votre corporation avec des écrits des bars ! Faites des investigations au lieu que de vous nourrir des pensées iniques et suscitées de certains… A l’avenir, nous vous prions de prendre connaissance de nos statuts et règlements pour mieux éclairer votre plume lorsque vous parlerez du Parti Démocratique Gabonais : Le PDG est un parti structuré. Merci


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