CPG : Alain Bâ Oumar, la descente aux enfers se poursuit

Alain Ba Oumar sommé de rendre les clefs de la CPG.

Pour tenter de sauver ce qui lui reste comme dignité, le président sortant de la Confédération patronale gabonaise (CPG) avait prétexté quitter la tête de cette organisation pour « des raisons personnelles ». Un prétexte qui a suscité, dans l’opinion, non seulement des railleries, mais surtout une certaine désolation. A la vérité, Alain Bâ Oumar a refusé de dire qu’il a été poussé vers la sortie  du fait  d’un bilan calamiteux aussi bien en matière de gestion administrative, financière que des ressources humaines. En plus  des procédures judiciaires intentées contre lui par d’anciens cadres de la CPG pour des licenciements abusifs. Ne parlons pas de sa condamnation à un an de prison avec sursis et un million de Fcfa d’amende pour faux et usage de faux dans une affaire qui a considérablement terni l’image de la CPG.

Décidés à en découdre avec Ba Oumar et ses équipes, les membres de la CPG ont tenu une réunion houleuse, le mardi 24 mai dernier, où il a été demandé à Ba Oumar de partir sine die et surtout de partir avec toute  son équipe. Lors de la même réunion, les membres de la CPG vont décider de saisir immédiatement un cabinet d’audit international pour un audit au regard des comptes de l’organisation désormais aux rouges. Ce qui laisse augurer des lendemains  douloureux pour Alain Ba Oumar. Lequel, témoignent plusieurs sources internes, aurait tenté de vendre deux appartements appartenant à la CPG situés au centre-ville.  Une tentative de vente sans l’accord de la CPG.

Les adhérents ont donc décidé de la mise en place d’une équipe intérimaire qui sera composée des anciens responsables  de la CPG. Laquelle équipe aura pour, entre autres missions, de ramener les syndicats démissionnaires à regagner la maison. Au cours de cette réunion, il a été en outre décidé de la réintégration des  anciens collaborateurs de la CPG avec qui Alain Ba Oumar était en froid notamment l’ancien Secrétaire général, Dousou Kiki, un homme connu pour son professionnalisme en plus d’être   très apprécié de ses collègues.   Ba Oumar l’avait licencié. D’ailleurs l’ancien SG n’avait pas perdu de temps en intentant en l’encontre  de l’ex patron de la CPG un procès pour licenciement abusif.

Du reste, les membres de la CPG envisagent de saisir le juge de référé au cas où des malversations seraient découvertes lors de l’audit. 

On comprend maintenant pourquoi Ba Oumar a tout mis en œuvre pour assurer l’intérim. L’objectif, étant sans doute, d’effacer les traces de « ses frappes ».  Sauf que cette proposition a été immédiatement rejetée par les autres membres. Tout comme celle qui consistait à proposer Crépin Gwodog et Leod Paul Batolo (deux proches de Ba Oumar) pour assurer l’intérim.  En tout les cas, le prochain président de la CPG est au moins sûr de découvrir une chose ; la CPG en ruine !