Les élèves des lycées et collèges n’attendent pas reculer. Bien que le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda a pondu le 09 janvier dernier un communiqué indiquant le report des réformes du Baccalauréat, les élèves sont bien décidés à poursuivre leur manifestation dans les rues. Les apprenants exigent non plus le report ou le retrait de cette mesure, mais sa suppression pure et simple. Ce lundi, les apprentis annoncent des marches de grandes envergures dans l’ensemble du pays. Le risque d’affrontements violents entre les enfants et les forces de police et de sécurité mobilisés sur le terrain est désormais grand.
Le vendredi dernier, l’opinion a eu un avant de gout du désastre susceptible de ce produire tout au long de la semaine qui débute. Les élèves des lycées Jean Hilaire Aubame Eyéghé, Paul Emane Eyéghé et Lycée Technique Omar Bongo ont entamé une marche du Rond-point à l’échangeur de Nzeng-ayong dans le sixième arrondissement de la commune Libreville. Comment il fallait s’y attendre la marche a été très vite réprimée à coups de bombes lacrymogènes par les éléments de la police. Une répression suivie d’arrestations. Des sources proches des services de police parlent d’une vingtaine de jeunes interpellés.
Si les associations des parents d’élèves demeurent silencieuses devant ce regain de violences, les membres de la société civile libre s’interrogent sur les motivations de Mouguiama Daouda et son staff en annonçant de telles mesures alors que l’année académique se déroulait en toute quiétude. Preuve d’une incompétence notoire.
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