Ces dernières semaines, la presse française s’est gargarisée de ce que 62 % de la production de manganèse produite la multinationale Eramet provient de sa filiale Comilog donc du Gabon. En plus simple, cela veut dire que les autorités gabonaises et l’Administrateur directeur général de la Comilog, Leod Paul Batolo, travaillent d’arrache-pied pour vider le Gabon de ses ressources en manganèse au profit des intérêts de la multinationale française.
Cette situation est d’autant plus alarmante quand on fait le constat que le Gabon est toujours plongé dans une situation de sous-développement et qu’environ 8,2 % des Gabonais vivent dans l'extrême pauvreté et n'ont pas les moyens d'acquérir les denrées alimentaires de base pour couvrir leurs besoins nutritionnels (rapport sur l’évaluation de la pauvreté au Gabon). Mais Leod Paul Batolo et son staff pourront toujours soulager leur conscience, en indiquant qu’ils reversent au régime de Libreville sa part des bénéfices dans cette exploitation éhontée du manganèse. Ce n’est donc pas leur affaire, si cet argent sert au financement du train de vie de cette oligarchie. Passons !
Sur le plan interne, la gestion de la Comilog par Batolo n’est pas un long fleuve tranquille. Loin de là, ces derniers mois, plusieurs entreprises sous-traitantes (Bâti béton, Magassouba, Lgtb, Socotra, Eglce, Segefic…) accusent sous cape, Batolo de les avoir blacklistées des marchés de sous-traitance pour des raisons totalement obscures, alors qu’elles avaient, jusqu’ici, toujours honoré à leurs engagements professionnels. Les mauvaises langues, sans en apporter les preuves, parlent des rétrocommissions qui n’auraient pas été reversées par les sociétés. Vrai ou faux, cette affaire alimente, depuis quelques mois, les conversations au point que Batolo craint lui-même d’être démis de ses fonctions, si jamais les preuves matérielles d’une telle affaire venaient à être dévoilées sur la place publique.
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