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Chaos à la Cnss : pourquoi les différents directeurs généraux sont toujours en liberté ?

IMG Avant son limogeage, Patrick Ossi Okori a dévoilé sur la place publique le niveau de gabégie.

Dans un pays normal, les différents directeurs généraux qui se sont succédé à la tête de la CNSS devraient faire l’objet de poursuites judiciaires, afin de s’expliquer sur la gabegie organisée au sein de cette entité. D’Antoine Dangouali Yalanzele à Patrick Ossi Okori, en passant par Marie-Thérèse Vane, Dr Désiré Lassegué, Nicole Assélé, Romaric Youmou Mbodot, chacun à son tour doit répondre de ses actes et justifier l’utilisation qui a été faite des budgets.

 

D’autant que le Dg sortant, Patrick Ossi Okori, n’a pas été avare en révélations quelques heures avant qu’il ne soit limogé. Sans langue de bois, celui qui a passé près de 13 mois à la Caisse nationale de sécurité sociale a par exemple révélé qu’à son arrivée il a trouvé un déficit de 28 milliards de Fcfa laissé par ses prédécesseurs. Non sans évoquer un découvert sur tous les comptes bancaires (tous les comptes au rouge),  55 milliards de crédits spot laissés par les prédécesseurs ; une dette fournisseurs de 10 milliards dont près de 6 milliards de fausses facture et surfacturation. 

 

En plus de ce gouffre financier chaque directeur général en a profité pour se mettre pleins les poches. Chaque directeur général recevait par exemple 10 millions de Fcfa de prime de représentation pour chaque mission à l'extérieur et pour les missions à l'intérieur du pays plus  40 millions sans compter son salaire. Le directeur de recouvrement  gagnait jusqu'à 30 millions de  Fcfa de prime de recouvrement.  

 

Face à cette gabegie à ciel ouvert qui conduit la Cnss à la catastrophe, le régime a préféré faire la politique de l’Autruche. Le gouvernement a choisi de casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre en procédant à la dissolution des instances dirigeantes (direction générale et présidence du conseil d’administration). 

 

La  mise en place dans la foulée d’une administration provisoire chargée d’assurer l’administration, la gestion et la réforme de la CNSS sur une période de douze  mois ne changera rien à l’incapacité de la structure à faire face à ses obligations ; le paiement des pensions de retraite et les salaires des agents. Quid des réformes pour permettre à la Cnss d’être à nouveau solvable ? Qu’en est-il des 500 milliards demandés par la direction sortante pour éviter la banqueroute ?  Le gouvernement est resté muet sur ces aspects.

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