Boumi-Louetsi : « Je compte bien briguer le siège de député… »

Yves Kombo Pongui.

Il était sur tous les fronts dans le combat pour la dignité des retraités sous l’ancien régime.  Sa témérité dans  les causes communes, son engagement à travailler à améliorer les conditions de vie du plus grand nombre ont fait germer chez  le sous-officier supérieur à la retraite l’envie de servir son pays dans les instances décisionnelles, notamment à l’Assemblée nationale. Yves Kombo Pongui annonce, dans cet entretien, sa probable candidature à l’élection législative dans le deuxième siège du département de la Boumi-Louetsi.  Lecture.

On vous a connu dans le monde syndical, notamment au sein  de  la Machette Syndicale des Travailleurs Gabonais Vaillants, où vous vous êtes battu, pendant des années, pour le paiement des arriérés des pensions de retraite et la revalorisation de ladite pension. Qu’est-ce qui explique votre irruption soudaine dans le monde politique ?

Je tiens  préalablement à vous remercier de l’opportunité que vous me donnez de m’exprimer à travers vos colonnes.  En effet, après avoir longtemps servi au sein de l’armée gabonaise, je me suis engagé dans le monde syndical où, pendant ces dernières  années, nous avons milité pour exiger de l’ancien régime le paiement des arriérés des pensions de retraite en plus de sa revalorisation. Aux  côtés d’autres leaders syndicaux nous avons pu faire aboutir cette cause. Je profite d’ailleurs de cette occasion pour remercier le Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui, qui s’est engagé à payer progressivement la dette due aux retraités. Il faut relever, en outre, que je suis actuellement Secrétaire général de l'Union des agents des forces de défense et de sécurité à la retraite du Gabon. Une structure qui travaille à l'aboutissement du paiement des pensions sur la base du statut particulier des militaires. 

C’est fort de toute  cette expérience dans le monde syndical que j’ai décidé de m’engager en politique.  Même s’il y a eu des intermèdes, à l’exemple de mon passage au SDG, formation politique dans laquelle j ai été élu conseiller départemental, aujourd’hui je veux être entièrement disposé à servir les populations de ma localité notamment le département de la Boumi-Louetsi. D’où ma décision de briguer le siège de député du deuxième siège de la Boumi-Louetsi et de conduire une liste à l'élection locale. Evidement, cette candidature reste sous réserve, de la validation des instances de ma formation politique, le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM).

Ce siège a longtemps été le bastion du Parti démocratique gabonais, pensez-vous qu’aujourd’hui les populations sont prêtes à  tourner la page de l’ex parti au pouvoir ?

Sans aucun doute. Le PDG n’est plus, aujourd’hui, que l’ombre de lui-même. Plus personne ne veut entendre parler d’une formation politique qui a conduit le pays dans la ruine. Les populations du deuxième siège de la Boumi-Louetsi ne sont pas en reste. Elles s’inscrivent dans une dynamique  de reconstruction du pays et comptent bien le faire avec des figures politiques nouvelles. Les démissions en cascade, les tensions, les guerres intestines au sein de l’ex parti au pouvoir dénotent de ce que cette formation politique n’a plus rien à offrir.

Votre message aux populations de la Boumi-Louetsi ?

J’en appelle à la mobilisation et au rassemblement. Il est temps que les fils de ce département s’unissent pour le développement d’une localité longtemps oubliée et marginalisée sous l’ancien régime. C’est pourquoi nous saluons les projets de développement (station d’essence, cité administrative, éclairage public, stade de football…) lancés par la Première dame, Zita Oligui Nguema avec le soutien de son époux. Il est temps qu’avec des figures politiques nouvelles nous nous donnions la possibilité d’avancer vers le développement. Je demande donc aux populations du deuxième siège de porter leur confiance sur ma modeste personne pour les représenter à l’Assemblée nationale.