Il est vrai que dans une société où les hommes sont nés avant la honte, la culture de la démission est inexistante. Il est tout aussi vrai que dans notre pays, démissionner est souvent perçu comme un aveu d’échec, une forme de renonciation face aux missions assignées. Mais un homme, un vrai, doit savoir, à un certain moment de l’histoire, prendre ses responsabilités. Les prendre pour garantir sa dignité, son honneur.
Mais de tout cela Pierre Alain Mounguengui n’en a cure. Le président sortant de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a présenté hier, lundi 14 mars, sa candidature à la prochaine élection à la tête de l’instance dirigeante de notre football. Ce, en dépit du bilan, à tous les niveaux, catastrophique. Scandales d’abus sexuels, compétitions nationales à l’arrêt pendant deux ans, baisse du niveau des joueurs, compétions féminines et des jeunes inexistantes, conflits avec les associations des footballeurs, instrumentalisation, règlements de compte, envolées lyriques contre la presse…Pierre Alain Mouguengui est une calamité pour le football gabonais.
L’ancien arbitre international est un homme réfractaire à toute remise en cause, convaincu qu’il peut diriger le sport roi avec un groupe d’individus à sa solde. Pour se maintenir ad vitam aeternam à ce poste l’homme peut compter sur le soutien aveugle mais surtout cupide des membres du collège électoral.
Nombreux d’entre eux doivent à Mouguengui d’être des présidents de ligues et vont, sans doute, lui renvoyer l’ascenseur tout en faisant fi de l’intérêt supérieur de notre football. Plongés dans une sorte de déni de la réalité, nombreux des membres du collège électoral vont soutenir la candidature d’un homme qui n’est pas capable d’assumer ses responsabilités dans le scandale des abus sexuels. Pierre Alain Mounguengui a choisi la fuite en avant là où la situation commandait le courage pour mettre fin à des pratiques qui ont ruiné la vie de tant de jeunes.
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