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22 milliards de dettes, primes impayées : Sogatra à l’agonie !

IMG Plus rien ne va à la SOGATRA.

Libreville, République de l’indifférence. Alors que les agents de la Société Gabonaise de Transport (Sogatra) tentent de faire entendre leurs revendications lors d’ une énième manifestation, la direction de cette entreprise publique et le ministère de tutelle restent de marbre. Aucune réaction au cri  de détresse lancé par les agents qui exigent le paiement  de 19 mois de prime de gratuité en plus des retards de salaires.

 

Les agents de Sogatra en ont assez, surtout que la situation de la société n’est pas faite pour les rassurer. La société publique de transport cumule une dette de 22 milliards en plus d’un parc automobile quasiment au sol.  Résultat ? Un mouvement d’humeur déclenché, le mercredi 6 août, pour réclamer ce qui leur est dû. Mais en guise de réponse, l’institution a offert son plus beau silence, ce même silence qui accompagne chaque crise sociale dans cette entreprise désormais à l’agonie.

 

Noel Obandza, président du SYNOTEC, a tenu à rappeler qu’à ce jour la Sogatra n’a perçu aucune compensation financière liée à la mesure de gratuité des bus. Sur cette question, le gouvernement joue les prolongations. Or, si rien n’est fait, poursuivent les responsables syndicaux, l’on va assister à un effondrement total du parc automobile et partant de la société.

 

Quand l'Etat roule sur l’or, les agents roulent sur leurs droits

On nous dira encore que « l’Etat travaille », que « des mesures seront prises », et que « le gouvernement est conscient des difficultés ». Des phrases toutes faites, recyclées à chaque crise comme des vieux communiqués de presse jaunis par le temps. Mais pendant que l’agent public trime, meurt et s'endette pour un sac de riz, les hautes sphères roulent en berline et négocient leurs retraites dorées.

 

Alors, combien de morts faudra-t-il encore pour que l'on considère les agents de l'Etat autrement que comme des statistiques ? Ou bien faut-il attendre qu’un ministre, par accident, prenne un bus de la Sogatra pour que le problème devienne soudain une priorité nationale ? En attendant, les familles pleurent, les salaires restent impayés, et l’Etat, lui, continue de briller par son absence, voire son indifférence.

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