Les opérateurs forestiers gabonais réunis à Libreville.
Réunis il y a quelques jours, les forestiers Gabonais ont fait un constat alarmant suite aux dérives qui ont cours au ministère des Eaux et Forêts depuis le coup de libération du 30 août 2023, suite à l'arrivée du Général de brigade Maurice Ntossui à la tête de ce département. Nombreux sont les gabonais qui ne trouvent plus de place dans le secteur et qui voient ainsi toutes les opportunités en leur faveur être compromises.
C'est donc fort de ce mécontentement que regroupés au sein de l'Union des forestiers du Gabon (UFG) que ces compatriotes ont lancé un appel au Président de la République, Chef de l'État, Chef du gouvernement pour leur permettre d'être pris en compte dans les grandes manœuvres de réorganisation qui sont en cours au sein du ministère des Eaux et Forêts. Les forestiers Gabonais n'ont pas manqué d'interpeller le chef de l'État contre les violations flagrantes de leurs droits orchestrés par le ministre Maurice Ntossui depuis l'année dernière dans le cadre des opérations de récupération des bois abandonnés.
Selon les forestiers Gabonais, le ministre abuserait de sa position de militaire pour systématiquement arracher de force les bois des forestiers. Sur ce point Emmanuel Marcos Zué Méyé Eyéné l'un des membres de l'UFG est formel : "Nous appelons le Président de la République à notre secours face aux dérives du ministre des Eaux et Forêts. Certains de nos collègues ont été forcés de céder leurs bois au ministre. Comment concevoir que le ministère des Eaux et Forêts vous encourage à mener des missions d'identification des bois, vous les transférez dans un parc de rupture et que contre toutes attentes, le ministre arrive avec des militaires et viennent ramasser tous les bois.sans vous donner un seul franc.
Aujourd'hui nous apprenons qu'un Chinois aurait l'exclusive de ramasser tous nos bois en forêt au prétexte que ce dernier serait en train de refaire les routes départementales. De quelles routes parle t'on. Les ponts et les routes reliant les villages du Woleu-Ntem sont tous en mauvais état. Si le ministre avait confiance en ses compatriotes que nous sommes, il comprendrait que nous avons nous même la capacité technique de contribuer à la réhabilitation de ces ouvrages. Nous l'avons déjà fait par le passé et nous sommes encore capables de le faire si l'Etat nous accompagne. Nous voulons travailler et contribuer au développement de notre pays, notre économie va mal et nous avons le potentiel technique et intellectuel requis pour répondre aux attentes de développement impulsées par le Président de la République. Nous plaidons pour une réhabilitation de l'expertise des nationaux que nous sommes, conformément aux nouvelles orientations des plus hautes autorités qui prônent désormais la préférence nationale dans toute la vie économique nationale".
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