C’est la menace qui plane au-dessus de la trentaine d’employés de la SGTP Mine à Mounana. Ces derniers seraient sur le point d’être cloués au pilori et livrés à l’extrême précarité. Conséquences du refus du ministère du Pétrole du Gaz, des Mines et des Hydrocarbures de délivrer à cette entreprise le permis d’exploitation.
C’est chaud pour les employés de la SGTP Mines. Plusieurs de ces pères et mères de familles sont aujourd’hui menacés d’être licenciés du fait de la suspension des activités de l’entreprise dans laquelle ils sont employés. Pour cause, les activités de la SGTP Mines liées aux bâtiments et aux travaux publics ont subi de façon brusque un coup d’arrêt. Ce, du fait du laxisme et le flou entretenu par le ministère du Pétrole du Gaz, des Mines et des Hydrocarbures.
Le département ministériel dirigé par Vincent de Paul Massassa refuse à ce jour d’accorder à la SGTP mines, son permis d’exploitation définitif du granit concassé, nécessaire à la réalisation des travaux dans le bâtiment et la construction du réseau routier. « A Mounana dans le Haut Ogooué, toutes les activités liées au BTP sont au point mort. La société SGTP Mines qui produit un granit concassé indispensable pour tous les travaux publics a cessé ses activités faute par elle d’obtenir du ministère des Mines, le permis d’exploitation définitif », a-t-on pu lire dans la quotidien L’Union.
Une situation particulièrement curieuse et qui interpelle à bien des égards, d’autant plus que Makaya dans son billet souligne que la SGTP Mines a « fourni tous les documents qu’on lui a demandés, elle a payé toutes les taxes, depuis le début de l’année ». Seulement, en dépit de cet effort légal et réglementaire, la SGTP Mines est contrainte d’attendre que le ministère du Pétrole du Gaz, des Mines et des Hydrocarbures réagisse et lui accorde l’autorisation d’exploitation définitive.
Et avec elle dans l’attente, plusieurs compatriotes, une trentaine sensiblement, qui sont actuellement assis, faute d’activité et dont l’employeur eu égard au contexte, ne peut plus supporter les charges salariales. C’est du moins ce que nous confirme, un des responsables de la SGPT à nos confrères du site en ligne Gabon Logistics et Transports. « Actuellement 30 Gabonais y compris moi sommes menacés de licenciement en raison de l’arrêt des travaux. Un arrêt qu’on explique pas, parce que légalement nous sommes en règle et à jour. C’est une autorisation qui nous avait déjà délivrée l’année précédente et qui nous donne le droit d’exploiter la mine jusqu’à obtention du permis définitif », a-t-il déclaré.
Dis ainsi, si le problème n’est pas d’ordre administratif, par quoi s’explique ce blocus du ministère du Pétrole du Gaz, des Mines et des Hydrocarbures ? La Sgtp Mines aurait-elle omis de verser au ministère un document ou bien la démarche du gouvernement cache-t- elle d’autres desseins si oui, lesquels ? Qui insidieusement tire les ficelles et à qui profite cette interruption des travaux qui risque d’exposer plusieurs compatriotes à la précarité déjà exacerbée en pleine crise par la perte de leurs emplois ?
Le ministre du Pétrole du Gaz, des Mines et des Hydrocarbures, Vincent de Paul Massassa gagnerait à faire la lumière sur cette situation en interpellant son directeur des mines et les agents responsables de ce secteur pour lever le voile sur l’opacité qui règne sur ce blocus dont on sous-estime à tort, les conséquences sur le plan social. Au risque pour ce dernier, et même pour le gouvernement, de légitimer la position de Pour Moi Quoi… Makaya, qui regrette le fait que « la solidarité entre compatriotes au Gabon n’est qu’un leurre » et que « l’hospitalité légendaire du Gabon n’est offerte qu’à ceux qui viennent avec le CFA mais pas avec le Gabonais », a-t-il fustigé.
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