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Santé publique : Malades mentaux en vadrouille, Melen en lambeaux, Obiang Ndong incompétent

IMG Guy Le ministre de la Santé, guy Patrick Obiang Ndong lors d'une visite de l'hôpital de Melen.

Ministre de la santé, depuis 3 ans déjà, Guy Patrick Obiang Ndong semble avoir abandonné son projet d’éradiquer les malades mentaux des rues de Libreville et ses environs. Ces derniers se pavanent parfois en tenue d’Adam et Eve sous le regard indifférent des autorités du ministère de la Santé.

 

Dès sa nomination à la tête du ministère de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong avait fait de l’éradication des malades mentaux dans les rues de Libreville et ses environs sa priorité. Plus de 3 ans après, force est de constater la présence des malades mentaux dans toutes les artères de la capitale gabonaise. Et que dire des villes de l’arrière-pays qui ne disposent d’aucune structure sanitaire pouvant accueillir toutes ces personnes souffrant de maladies psychiatriques et de troubles du comportement ?

 

Le constat est plutôt amer, à la limite de l’indignation, surtout quand ces malades mentaux se baladent totalement nue et parfois avec des objets dangereux dans les mains. Si certains sont inoffensifs d’autres sont agressifs, au point d’être désormais des dangers publics. Inutile de faire la genèse des affaires d’agressions dont se sont rendus coupables les malades mentaux à Libreville aussi bien que dans d’autres villes de notre Gabon qui sombre de jour en jour.

Mais tout cela ne choque pas le ministre de la Santé qui a, lamentablement, échoué sur ce dossier. Normal, Guy Patrick Obiang Ndong a vite fait de se répandre en déclarations tapageuses sans résoudre le problème de fond, c’est-à-dire la restructuration et la réhabilitation de l’hôpital psychiatrique de Melen, seul établissement public au Gabon censé accueillir et prendre en charge cette catégorie de malades.

L’hôpital psychiatrique de Melen, une structure en lambeaux

Cette structure, totalement dépourvue de moyens, éprouve toutes les difficultés du monde à faire face à ses obligations. Construite, depuis plusieurs décennies, l’hôpital psychiatrique de Melen ne répond plus aux normes et son budget de fonctionnement a, considérablement, baissé. Son bâtiment situé en banlieue des PK, sur la nationale 1, n’est plus capable d’accueillir plus de 200 malades mentales. Sans omettre le fait que son personnel travaille dans des conditions exécrables.

 

« Il faudrait, véritablement, que cet hôpital joue son rôle, pour que les populations gabonaises ne puissent plus chercher où aller consulter un psychiatre, par exemple, voire se faire prendre en charge, lorsque des personnes se retrouvent avec des maladies aussi bien psychiatriques que psychologiques », avait déclaré un membre du personnel.

 

Pour sortir de cette situation déplorable, le personnel pense qu’« il faut doubler, voire tripler, la capacité litière. Cela passe également par la construction au sein du centre, de nouveaux bâtiments ». Car, en plus d’une insuffisance en bâtiments, l’hôpital, vieux de trois décennies aujourd'hui, manque d’un personnel d’encadrement. Et de poursuivre : « Le personnel est insuffisant. Au Gabon, dans les structures publiques comme la nôtre, nous n’avons que deux médecins psychiatres : ce qui est vraiment insuffisant. Il faut qu’on ouvre au sein de l’Institut national de formation d’action sanitaire et sociale (Infass), une filière santé mentale pour former non seulement les personnels qui vont servir ici, mais également à l’intérieur du pays ».

 

Selon une source au sein de la direction, le budget de l’hôpital est passé de 500 millions de Fcfa à 200 millions de Fcfa. « Avec ce budget, nous ne pouvons pas nous en sortir, surtout pour l’achat des médicaments », se désole la même source.

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