Pierre Mitsa, président de
Les jours passent et se ressemblent pour les nombreux retraités civils et militaires. La misère s’ajoute à la misère, sans que les revendications en rapport avec l’arrimage des pensions de retraite avec la nouvelle grille de rémunération trouvent de réponses satisfaisantes. Tout comme le point portant sur la valorisation des pensions de retraite pour ceux qui sont allés à la retraite avant 2015. Sans omettre l’exigence portant sur le paiement des services rendus.
Le régime, après avoir baladé les retraités et les confédérations syndicales dans l’organisation de nombreux fora, a eu recours aux compétences du cabinet Finactu pour la production de l’étude actuarielle. Mais comme il fallait s’y attendre, le rapport de ce cabinet traine dans les tiroirs de la Primature, sans qu’il soit envisagé l’application des recommandations pourtant approuvées par les leaders et retraités lors des dernières assemblées générales. La preuve, s’il en était encore besoin, qu’il y a, au fond de cette affaire, du cynisme et de la méchanceté gratuite à l’endroit des femmes et des hommes qui ont servi avec loyauté leur pays, mais qui, aujourd’hui, croupissent dans la misère et dans la précarité.
Fort de cette réalité, Pierre Mintsa a pondu, le vendredi 08 avril dernier, une communication audio dans laquelle il fustige ouvertement cette façon de faire. « Après cette étude, le gouvernement nous a invités à voir ce qui se passe ailleurs. Nous sommes allés en Côte d’Ivoire et nous avons vu que le retraité ivoirien est bien mieux traité que le retraité gabonais. Nous informons que nous avons déjà terminé avec toutes les étapes demandées au gouvernement. Question aux membres du gouvernement, après avoir évoqué tout cela, qu’est-ce que l’on fait ? Devons-nous laisser mourir les personnes du troisième âge et qui ont servi le Gabon dignement ? ».
En l’absence de réponse, le leader syndical a appelé les retraités à l’organisation, dans l’ensemble du pays, des sit-in pacifiques. A Libreville, devant la Primature, et à l’intérieur du pays, devant les gouvernorats. Conscient qu’après le lancement d’un tel message à la mobilisation et aux manifestations pacifiques, il pourra faire l’objet d’arrestation, Pierre Mintsa indique se battre pour l’intérêt général. Non sans fustiger le fait que la Ministre de la Fonction publique, Madeleine Edmée Berre ait procédé à des recrutements directs dans son cabinet, alors que de nombreux sortants écoles, qui, pour certains, ont signé des fiches bleues, sont toujours assis à la maison. La preuve que plus rien ne va.
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