Ils menacent de tout paralyser. Les organisations professionnelles de travailleurs dénoncent dans le mémorandum rendu public le projet de loi du code du travail que le gouvernement vient de faire parvenir à l’Assemblée nationale pour adoption. C’était à l’occasion d’une déclaration de presse tenue le dimanche 20 juin au siège de la Cosyga.
« Nous tenons à préciser que la mouture adoptée par le Gouvernement puis transmise au Parlement n’est pas le fruit d’un consensus entre les partenaires sociaux comme annoncé mais plutôt l’expression de la volonté unilatérale du ministère du Travail qui est même allé à l’encontre des points d’accord entre le groupe d’employeur et le groupe travailleur. Il ne s’est pas agi d’un arbitrage du ministère du travail comme annoncé mais plutôt d’un dictat de position. », se désolent les représentants des travailleurs.
Conséquence, les organisations syndicales préviennent, « si ce projet de loi est adopté tel quel, nous plongerons dans une crise sociale grave car les travailleurs n’acceptent pas que leurs droits acquis soient balayés dans une reforme censée améliorer leurs situations. » Pire poursuivent-ils, aucune disposition nouvelle contenue dans ce code n’apporte une plus-value aux conditions des salariés, au contraire ils (les salariés) voient leurs droits reculer et leurs libertés aliénées.
Les syndicats en veulent pour preuve, la diminution des droits de la femme allaitante dans une société qui prône la décennie de la femme, la fragilisation et la mise en précarité des travailleurs, la non-protection des salariés pendant les grèves, la mise à mal du droit des syndicats, la dépénalisation des articles qui interdisent la discrimination des travailleurs et le harcèlement des syndicats…
Si rien n’est fait, menacent les organisations syndicales, « nous, organisations syndicales représentant les travailleurs des secteurs des mines, du pétrole, des banques, de l’eau et électricité, de la logistique portuaire, du bois, du chemin de fer et l’ensemble des autres secteurs couverts par la confédération syndicale gabonaise COSYGA et confédération gabonaise des syndicats libres CGSL, nous réservons le droit, dans le cadre de la légitime défense, de faire usage de la grève générale pour la défense des droits et intérêts des travailleurs. »
Et de poursuivre : « C’est pourquoi nous demandons humblement aux honorables députés et aux vénérables sénateurs, vu le temps qui leur est imparti avant la fin de la présente session parlementaire prévue le 30 juin 2021, de ne pas se précipiter à légiférer, mais de bien vouloir rejeter ce projet de loi et renvoyé le gouvernement a la discussion avec les partenaires sociaux dans l’intérêt supérieur de la nation. »
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