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Politique

Pour Mathias Otounga Ossibadjouo l’UDB est un carnaval de profiteurs

IMG Mathias Otounga Ossibadjouo tire à boulets rouges sur l'UDB.

Dans le grand cirque de la politique gabonaise, où l’on fabrique des alliances plus éphémères que des bulles de savon, Mathias Otounga Ossibadjouo, ex-ministre et chef du parti REGARD, a cru bon de jouer les Don Quichotte contre la fusion avec l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Un refus clair, martelé dans Le Canapé Rouge, pour sauver ce qui reste de dignité politique face à un mastodonte électoral devenu le fourre-tout officiel du régime.

 

« Nous n’aimons pas la pensée unique », répète-t-il, comme un mantra. Belle posture que celle de s’afficher en vaillant défenseur de la diversité d’opinions… tout en assurant qu’on soutient quand même le président. Ah, la finesse politique à la gabonaise ! Ce refus est surtout une pirouette pour exister dans un paysage dominé par un rouleau compresseur UDB où les vrais débats idéologiques ont depuis longtemps été piétinés.

 

L’UDB, ce prétendu rassemblement, n’est rien d’autre qu’un carnaval de profiteurs, d’opportunistes et de transfuges, tous attirés par la manne présidentielle. Otounga le dit lui-même : « un magma » confus où chaque acteur amène sa tambouille politique, à défaut d’un vrai projet. Le résultat ? Une gangrène annoncée d’immobilisme et de querelles intestines. Un peu comme une réunion de famille où personne ne parle le même langage, mais où tout le monde se force à sourire pour la photo.

 

Mais le plus savoureux dans cette histoire, c’est le double discours : Otounga refuse de s’écraser dans ce fourre-tout tout en restant dans la même galaxie politique que l’UDB, avec un soutien « direct » au président. Autrement dit, un « ni oui ni non, bien au contraire » à la gabonaise. Il se veut rebelle, mais uniquement quand ça ne dérange pas trop.

 

Cette posture hypocrite incarne à merveille le théâtre d’ombres politique où les acteurs jouent à cache-cache avec leur véritable nature : vouloir paraître indépendants tout en grignotant des miettes du pouvoir. Car au fond, qui oserait rompre le cordon ombilical qui nourrit les ambitions personnelles ?

 

Le plus ironique dans cette comédie politique, c’est que ce refus de fusion reflète surtout l’impuissance d’un petit parti à peser face à l’écrasante machine UDB. Plutôt que de s’attaquer frontalement à ce mastodonte, REGARD choisit la posture confortable du « libre penseur », le temps que la tempête électorale passe.

 

En résumé, Mathias Otounga Ossibadjouo joue à l’éternel outsider noble et lucide, mais ne fait que participer au grand spectacle d’un régime qui se nourrit de la division pour mieux régner. La démocratie gabonaise gagnerait à sortir de ce théâtre de dupes où la « pensée unique » est juste un prétexte pour maintenir le statu quo et faire croire à une pluralité qui n’existe pas.

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1 Commentaires

Je n'ai jamais dit ça. Vous ne m'avez jamais interviewé. Je réclame un droit de reponse


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