Boîte « toxique » peu précautionneuse du respect de l’environnement, la multinationale pétrolière est plus attachée à soigner son image auprès des régimes politiques qu’à prendre en compte les récriminations portées contre elle par les populations. C’est fort de cette réalité, qu’en octobre 2019, le journal français, le Monde, publiait une investigation dans laquelle elle pointait déjà les actes de pollution et les préjudices écologiques de Perenco en République Démocratique du Congo. Mieux, les organisations de la société civile occidentales (ONG Sherpa et Amis de la Terre) décidaient de porter plainte contre la multinationale Franco-britannique pour les pollutions dans la localité de Muanda, ville côtière de la province du Kongo Centrale (RDC).
Au Gabon, le régime de Libreville, guidé par les intérêts égoïstes, a, jusqu’ici, fermé les yeux devant cette réalité. Un aveuglement volontaire désormais insupportable pour les populations des localités d’Etimboué dans la province de l’Ogooué-Maritime. En septembre 2020, les communautés locales épaulées par les acteurs de la société civile vont mener une vaste campagne visant à constater les actes de pollution de Perenco. En dépit, des déclarations de presse, des vidéos, des témoignages… le gouvernement gabonais reste de marbre. Pas un mot sur ce scandale à ciel ouvert. Même attitude méprisante à la direction de Perenco.
C'en est trop pour la société civile gabonaise qui décide de passer à la vitesse supérieure. Le 15 janvier 2020, la société civile et les communautés locales déposent une plainte au parquet de Port-Gentil contre Perenco.
Les chefs d’inculpation sont lourds. Entre autres ; « Violation de la loi 007/2014 relative à la Protection de l’Environnement en République gabonaise ; pollution et dégradation des rivières et lagunes, par les hydrocarbures ; pollution et dégradation des écosystèmes maritimes et terrestres ; pollution et dégradation de la flore et des ressources halieutiques ; appauvrissement des populations et atteinte aux droits économiques des populations locales… ».
En plus des poursuites pour : « soupçon de complicité de détournement des fonds communautaires ; soupçon de corruption d’agents publics étrangers ; violations des dispositions du Code du travail ; exploitation et traitement dégradants des travailleurs de travailleurs locaux ; exploitation au noir des travailleurs et non-paiement des assurances notamment la CNSS et la CNAMGS par les sous-traitants de Perenco », relève la plainte signée par Georges Mpaga, le président du Réseaux des organisations libres pour la bonne gouvernance et le député de la localité, Pierre Philippe Akendengue.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires