Prompt à communiquer sur ses activités, déplacements, rencontres et autres, il est étrangement aphone face à la tragédie que traversent les malades du VIH Sida. Lesquels, depuis quatre mois, n’arrivent pas se ravitailler correctement en antiviraux. Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong ne peut pas affirmer qu’il n’est pas au fait de cette situation d’autant qu’il a été, à maintes reprises, saisi par les responsables d’associations qui ne comprennent pas que cette situation perdure.
D’autant que cette situation n’est pas nouvelle. L’année dernière, plus précisément en avril 2022, le ministre de la Santé et les responsables de la chaine de commandement avaient déjà été accusés de faire preuve de légèreté et d’incompétence dans le ravitaillement des antirétroviraux aux malades. Celui qui sert de ministre de la Santé avait fait fi de ne rien entendre, de ne rien voir face à ce que l’on pouvait qualifier de catastrophe sanitaire.
A cette époque, comme aujourd’hui, Guy Patrick Obiang Ndong n’a pas daigné convoquer les responsables de la chaine de distribution du médicament pour comprendre les raisons de cette rupture soudaine. Le ministre proche de la première dame n’avait même pas jugé utile de faire des déclarations publiques pour expliquer à l’opinion les raisons de cette situation.
Le retour à la normale n’était que temporaire
Il a fallu que la presse et les organisations associatives multiplient les communications visant à attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur ce qui se passait, pour que le protégé de Sylvia Valentin Bongo Ondimba daignât enfin réagir. En bon médecin après la mort, Guy Patrick Obiang Ndong est venu reconnaître devant les malades qu’il y avait, effectivement, une carence des antirétroviraux dans le pays.
Ce ministre visiblement incompétent, va, sans avoir à communiquer sur les conséquences de cette situation dramatique, se contenter d’indiquer, de manière lapidaire et désinvolte, que face à cette situation, il conseillait les malades de prendre « le Bactrim 960 mg en l’absence des molécules manquantes, afin de lutter contre la baisse de CD4 ». Tout en rassurant que les stocks seront approvisionnés dans quelques jours. Un an après, les malades sont au regret de constater que le retour à la normale n’était que temporaire.
Questions : comment en est-on arrivé là ? Pourquoi notre pays n’arrive-t-il plus, de manière quotidienne, à assurer ses stocks ?
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires