Ian Ghislain Ngoulou à la barre.
Il était devenu dans la deuxième moitié du second mandat d’Ali Bongo, l’homme clé du régime. Nominations au sein des hautes fonctions dans la haute administration, consultations pour être ministre, avis favorable ou non pour une place à la présidence de la République, Ian Ghislain Ngoulou est, très vite, devenu le demi-dieu par qui il fallait passer pour obtenir une place au soleil.
Même si à la barre, l’ancien directeur de cabinet de Nourredin Bongo tente de minorer son influence en se faisant passer pour un simple exécutant « niais », le témoignage de l’ex directeur des impôts, Gabin Otha Ndoumba et les investigations du procureur général, ont fini par convaincre les magistrats et l’opinion de ce que cet homme était la pièce maitresse de ce vaste réseau de prédation de richesses.
D’ailleurs selon le témoignage de Gabin Otha, ex-directeur général des Impôts, Ian Ghislain Ngoulou, l’aurait donné des instructions directes visant à octroyer des abattements fiscaux massifs ayant entraîné des pertes financières colossales pour le Trésor public.
La stratégie était toute simple nommer à des postes importants des parents et amis qui lui rendaient directement des comptes. Ce fut par exemple le cas de sa belle-mère qu’il fit nommer comme directrice administratif et financier à la mairie de Libreville afin de contrôler la manne issue de cette structure.
Le procédé était aussi simple qu’effrayant : nommer ses proches, verrouiller les postes clés, puis tirer les ficelles dans l’ombre pour profiter, avec une cupidité décomplexée, de transactions et d’avantages qu’il orchestrait à son profit.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires