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Montée de tension à la mairie de Libreville : La coalition syndicale claque la porte de la commission ad hoc et annonce une nouvelle paralysie

IMG Les agents dénoncent la gabegie.

Plus rien ne va à la mairie de Libreville. Lors d’une assemblée générale organisée hier, jeudi 30 mars, la Fédération libre des agents des collectivités locales (Fal) et le Syndicat libre des agents de la mairie de Libreville (Sylaml) ont annoncé la décision qui a été prise par eux de claquer la porte de la commission ad hoc mise en place par les autorités ( ministre de l’Intérieur et gouverneur de l’Estuaire) afin de trouver des solutions à la  grave crise qui secoue la municipalité.

 

Une décision qui découle de la non-satisfaction des préalables posés par les partenaires sociaux. Notamment, le dégraissage de la masse salariale de la mairie en mettant fin à la pléthore des recrutements au sein des directions générales. «  On ne  peut  pas concevoir  qu’un directeur général puisse avoir 29 chargés d’étude. (…) Avec ce dégraissage on peut gagner près d’ 1 milliard 600 millions de Fcfa. » fustige  Joe Fred Madouta, le porte-parole de la coalition syndicale.

 

Or, poursuit le syndicaliste,  les autorités en place s’opposent à ce dégraissage pour placer à des postes de responsabilité leurs enfants ( parfois encore dans le circuit scolaire) et autres parents, amis et connaissances.

L’autre préalable posé  par la coalition syndical porte sur le retrait des avantages indûment  perçus par  le secrétaire général et les autres responsables de la mairie. Des avantages qui feront économiser à la mairie plus de 400 millions de Fcfa, souligne Joe Fred Madouta. « Comment par exemple expliquer que le directeur de cabinet du maire perçoive près de 2 millions de Fcfa par mois hormis son salaire. La même chose pour le secrétaire général et d’autres directeurs généraux. Nous avons exigé que l’arrêté qui octroie ces avantages soit retiré. » Les syndicalistes ne s’arrêtent pas et exigent aussi le retrait des textes qui accordent des avantages indus au maire à hauteur de 138 millions de Fcfa.

 

Autre préalable pour assainir les financements de la mairie, les syndicats exigent le départ du personnel venu de l’ extérieur  notamment les cadres du secteur privé et autres contractuels.  D’après les sources officielles, indique le porte-parole de la coalition, ce personnel est au nombre de 316 pour 3 milliards de Fcfa par an. Cet argent est nécessaire pour résoudre les nombreux problèmes auxquels font face les agents de la mairie. Les syndicats réclament en outre comme préalable, la prise en compte des agents de la mairie lors des nominations. «  Il y a des compétences dans les effectifs de la mairie. Comment comprendre qu’on a recours à des personnes d’autres administrations pour venir gérer par exemple les ressources humaines de la mairie ? » interroge Matouda.

 

Sauf que les autorités en place refusent de donner satisfaction aux préalables posés par la coalition.  Face à ce refus, outre le fait de reprendre le chemin de la grève, les agents envisagent de porter cette affaire auprès des juridictions judiciaires compétentes.

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