Pour l’instant, ils se gardent de descendre dans les rues pour exprimer leur mécontentement, mais le peuple gabonais à bout de souffle, exténué, lassé par les mesures restrictives des libertés a décidé de lancer une action de contestation significative. Désormais chaque jour, à partir de 20 heures, les populations sortent avec des gourdins et des casseroles en main pour faire un grand bruit. Signe de leur mécontentement.
L’idée lancée, depuis le lundi dernier sur les réseaux sociaux, prend progressivement forme. Les gabonais n’hésitent pas à faire savoir leur ras-le-bol au gouvernement. Au nom de la lutte contre le Coronavirus, le peuple ne peut continuer à subir une telle dictature (couvre-feu à 18 heures, fermeture des établissements de loisir, arrêt des cours à 15 heures, rassemblements limités à 30 personnes, présentation des tests Covid-19 pour prendre part aux cultes, arrêt de la vente de la friperie, fermeture des frontières terrestres).
Le mouvement dénommé « la révolution des casseroles » est la preuve que la colère est en train d’atteindre le paroxysme et que si le gouvernement n’y prend garde, l’exacerbation peut aboutir à un soulèvement social. D’ailleurs les populations, sont invitées dans les prochains jours à davantage accentuer le mouvement aussi bien à travers le bruit des casseroles nocturnes que par les klaxons des voitures dans toute la ville et le port des vêtements noirs.
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