Dans un contexte de chienlit au lendemain incertain pour le pays, le discours prononcé par les évêques le dimanche 29 janvier a été un moment de réconfort pour le peuple. Un discours qui, pour l’essentiel, dépeint le chaos dans lequel le pays est plongé et l’incapacité du régime d’Ali Bongo à proposer une alternative crédible à cette crise multisectorielle.
Si les membres du gouvernement sont restés chaos debout devant la virulence de l’église, le prélat n’a pas fait dans la langue de bois pour affirmer leurs inquiétudes : « la situation sociopolitique dans notre pays présente quant à elle des signes d’inquiétudes et quelques espoirs. Notre analyse révèle des nuages à l’horizon. Les mêmes causes produisant les mêmes effets. »
Preuve d’une église catholique désormais engagée à défendre le bien et à dénoncer le mal, les hommes de Dieu n’ont pas manquer de fustiger la mauvaise gestion du pays et la répartition inégale des richesses en plus d’un taux de chômage relativement élevé, surtout des jeunes. Que dire d’un réseau routier que les évêques indiquent être impraticable dans plusieurs zones. La corruption n’est pas en reste, l’on déplore encore des détournements au détriment des projets de développement. Par conséquent, poursuivent les évêques, le tissu économique local reste faible.
Le Gabon est donc aujourd’hui plongé dans une crise de gouvernabilité qui prend ses sources dans la crise de confiance entre les dirigeants politique et le peuple, soulignent à juste titre, les évêques. Tout en rappelant au premier Ministre, Alain Claude Bilié-By-Nze que la position de l’église ne se confond nullement à celle d’un parti pris politique, les évêques vont rappeler au régime que son rôle est d’abord porté par l’intérêt général, « par le développement des peuples ». L’église ne peut donc pas être accusée de dépasser son champ de compétence. Car l’église à une mission de vérité à remplir.
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