Les élèves ont organisé une marche pour fustiger des conditions d"études difficiles.
Le système éducatif gabonais est en proie à de réelles difficultés. Au nombre des établissements confrontés aux problèmes de fonctionnement, le lycée Edouard Mossot de Moabi, situé dans le chef-lieu du département de la Douigny, dans la province de la Nyanga. Les élèves de cet établissement scolaire n'ont pas attendu longtemps pour se faire entendre des autorités locales et celles du ministère de tutelle. Il y a une semaine, une grève générale et une marche dans toute la ville étaient annoncées par le bureau de la mutuelle du Lycée Edouard Mossot de Moabi.
Ces derniers protestent contre le manque d'enseignants dans les classes d'examen et d'adduction d'eau dans le lycée, la vétusté des bâtiments et toutes les autres mauvaises conditions d'apprentissage auxquelles ils font face.
En effet, le bureau de la mutuelle a déposé un préavis de grève sur la table des autorités administratives de la localité. Le préavis, qui a pris fin, le dimanche 5 février 2023, annonçait une suite des événements, telles qu'une marche dans la ville et la suspension des cours pour quelques jours. « Les conditions dans lesquelles nous apprenons sont extrêmement difficiles. Il n'y a pas d’eau dans tout le lycée. Les enseignants sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour aller puiser de l’eau. Lorsque ces derniers n'arrivent pas à s'en procurer, ils ne viennent pas aussi enseigner. Ils annulent même certains devoirs. Il y a aussi le manque d’enseignants des matières-clés telles que les mathématiques et la philosophie. Nous avons fait remonter l’information auprès de nos autorités à l’instar des ministres et hauts cadres du département. Ils nous ont demandé d’attendre. Comment allons-nous préparer le BEPC et le BAC ? Les enseignants n’ont pas de logements. Les enseignants partagent un studio d’une chambre à trois. Ils dorment dans des conditions difficiles parfois à même le sol », s’est indigné le porte-parole des élèves qui a requis l’anonymat.
Les autorités qui se sont succédé à la tête de ce département ministériel, et ce, malgré les nombreux budgets engloutis, n’ont rien fait pour le renouvellement des infrastructures scolaires. Pauvre Gabon ! Qu’avons-nous fait pour mériter cela ?
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