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Malversations financières et corruption aux Eaux et forêts : Pourquoi Lee White est intouchable ?

IMG Lee White n'est pas inquiété en dépit des malversations dans lesquelles ses proches sont impliqués.

Lee White est un ministre totalement à la ramasse. Du fait de son impartialité dans le traitement des hommes dans ce département, il a perdu toute autorité, tout respect, et même toute crédibilité. Mais en dépit des grèves récurrentes dans ce département et les affaires de malversations financières, l’ami intime du président de la République demeure au gouvernement.

 

Une situation que ne cesse de dénoncer le Syndicat national des professionnels des Eaux et forêts (Synapef). Lors d’un communiqué publié, le 19 février dernier, les syndicalistes, qui sont, de nouveau, en grève, ont recadré le ministre qui, dans une intervention dans un média international (TV5 Monde), ne s’est pas gêné pour vanter ses efforts et ceux du gouvernement gabonais en matière de lutte contre la corruption et l’exploitation illégale de bois.

 

S’agissant de la corruption le Synapef a rappelé que les conditions de sa survie sont créées par l’implication du ministre et de ses collaborateurs dans ce fléau. Une implication de Lee White et son entourage perceptibles à travers les différentes affaires de trafic des permis forestiers orchestré par « le premier responsable du département », fustige le Synapef. A l’exemple, poursuivent les partenaires sociaux, de la vente de 220 925 hectares de forêt appartenant à l’Etat, le 03 janvier 2020, à l’opérateur principal de la zone d’investissement spécial de Nkok. Le tout en violation flagrante des règles d’attribution des permis forestiers par adjudication et donc par un appel d’offres public, règle édictée par la loi du 16/01 du 31 décembre 2001.

 

Autre exemple de l’implication de Lee White dans les affaires de malversation, son activisme pour le maintien au poste de directeur général des forêts d’un homme arrêté et écroué à la prison centrale du Gros-bouquet pour des faits de malversation auprès d’un opérateur asiatique à hauteur de 300 millions de Fcfa. Les partenaires sociaux ne comprennent pas qu’en dépit de cette affaire Ghislain Moussavou a été sorti de prison en plus de retrouver son poste comme si rien n’était.

 

Or, rajoutent les syndicalistes, la loi 08/91 en son article 132 dispose que « le fonctionnaire poursuivi par l’administration devant un tribunal et placé sous mandat de dépôt est d’office suspendu et le reste jusqu’à l’aboutissement de l’action judiciaire, même s’il est ensuite mis en liberté provisoire ». « Cette protection affinitaire dont bénéficie le Directeur général des forêts est de nature outrancière. Elle réduit à un état d’impuissance permissive les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et démontre que la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite peut servir partout ailleurs sauf dans la République en miniature des Eaux et forêts », fustige le Synapef. Non sans rappeler que le devoir d’exemplarité doit venir du sommet.

 

Lee White protège la « pègre » quand ses protégés y sont mêlés et n’hésite pas à jeter à la vindicte populaire d’autres cadres du ministère, quand il veut faire la démonstration d’une certaine rigueur.

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