La guerre est déclarée et dans les prochains jours les agents des administrations des régies financières, réunis au sein de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), pourraient à nouveau descendre dans la rue et tout paralyser. Ce fut tout le sens de la déclaration de presse donnée ce mardi 19 octobre. Le puissant regroupement syndical dénonce la diminution drastique de près de 64% de la prime de performance budgétaire payée ce mois d’octobre aux agents.
Si pour l’heure, la Fecorefi refuse de lancer le mot d’ordre de grève, elle ne cesse de rappeler au gouvernement la nécessité d’établir un véritable cadre de concertation inclusif afin de parvenir à des résultats concrets susceptibles de bonifier notre économie. Malheureusement, poursuivent les partenaires sociaux, ces appels se heurtent au silence et au mépris, accompagner d’entourloupes traduisant un refus du dialogue proche de « l’isolationnisme ».
Pire, la Fecorefi indique que les membres du gouvernement qui ont fait signer au président de la République les deux décrets (sur les mécanismes de paiement des primes) l’ont délibérément induit en erreur. Or, pour la fédération l’une des solutions à la crise aurait consisté à rendre public les résultats des audits du fichier des primes et du personnel réalisés en 2018. Lesquels audits, souligne la Fecorefi, ont revélé au grand jour de grossières anomalies à fort impact financier sur l’enveloppe des primes. « Révélatrice de l’existence de doublons, de triplons, mais aussi de retraités et d’agents décédés, ces anomalies pourraient générer d’importantes économies à cette enveloppe des primes, devenue insoutenable au regard du montant mensuel alloué à celle-ci », rajoute la confédération syndicale.
Mais curieusement, le gouvernement au fait de cette réalité, refuse à ce jour d’apporter les corrections nécessaires. Pourquoi ? Certains ministres et directeurs généraux perçoivent-ils indûment les primes allouées ? Certains directeurs seraient-ils derrière les doublons et triplons ? Si la Fecorefi laisse l’opinion publique se faire sa propre idée de ce qui a lieu dans le fond, elle indique tout de même que jusqu’à ce jour, le gouvernement a complètement fermé les yeux sur les dysfonctionnements, préférant ainsi perpétuer le paiement d’une enveloppe des primes insoutenable que de nettoyer le fichier de chaque administration bénéficiaire de ladite prime. D’ailleurs la Fecorefi se demande comment à ce jour le ministre du Budget parvient-il à payer ces primes ?
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