Malaise au PDG : Le père Engandji démissionne, le fils Arnaud menace, à demi-mot, de lui emboîter le pas

Arnauld Calixte Alandji M’Engandji va t-il emboîter le pas à son père ?

Coup de tonnerre dans la province du Haut-Ogooué et précisément dans le département de la Sébé-Brikolo. Jean Zéphirin Engandji, ancien membre du conseil national du Parti démocratique gabonais vient de claquer avec fracas la porte de la formation politique présidée par Ali Bongo. Dans la lettre de démission en date du 27 juin qu’il a fait parvenir à Steeve  Nzeko Diecko (le secrétaire général du PDG), Jean Engandji évoque des «  convenances personnelles » et souligne que cette démission  a pour conséquence immédiate de mettre fin à son mandat de conseiller départemental au deuxième siège du canton Lekori. Certes, cela n'a peut-être, a priori rien à voir avec le départ, tout aussi fracassant de Jean-Boniface Assélé de la majorité présidentielle. Mais cela interroge tout de même, d'autant que ces deux défections interviennent à quelques jours d'intervalle. Et, surtout, à deux moins des futures élections générales.

Dans tous les cas, c'est le signe d’un profond malaise. La preuve : à la suite de la démission de Jean Engandji, son fils, Arnaud Engandji fils a publié un post assez troublant sur sa page Facebook. Billet de mauvais humeur ou message subliminal préparatoire à sa prochaine démission ? Florilège.

«  Aujourd’hui je viens invoquer l’intelligence abstraite de nos rites ancestraux (…) Je suis Alandji M’Engandji Arnauld Calixte et vous exhorte à vous lever au son de mes pleures et à la vue de mes larmes car je n’ai pas honoré vos combats, vos luttes, vos vies. Je n’ai pas protégé l’essentiel de ce que vous nous avez légué…Notre identité. Voilà un temps que je rampe…il est temps.   Répondez-moi, pas par choix mais par obligation car aujourd’hui je suis, nous sommes la seule raison de votre existence. ».

Cette cacophonie dans les rangs du PDG serait-elle la conséquence du récent passage calamiteux de "l’ouragan" Mvourandjiami et son comportement qualifié d'outrageant à l’endroit des PDgistes d'Okondja  ? Rien n’est moins sûr. Mais les prochains jours seront sans doute édifiants. 

 Pour autant, sans vouloir faire de la politique fiction, il ne serait pas étonnant qu’Arnaud M’Engandji suive les traces de son père en démissionnant à son tour. Surtout quand on connaît le caractère bien trempé d’un homme qui n’avait pas hésité à claquer la porte du gouvernement malgré les conseils insistants de certains de ses amis politiques. Dans ce  contexte explosif, plus aucune hypothèse n’est à écarter à l'occasion des prochaines échéances électorales, pas même une défaite du parti au pouvoir dans son fief du Haut-Ogooué.  Une hypothèse à prendre au sérieux, dans la mesure où l'on apprenait récemment qu'un autre hiérarque du PDG, lui aussi originaire d'Okondja, aurait été entendu par les Services spéciaux du ministère de la Défense. Une offense que Mathias Otounga, lui-même ancien ministre de la Défense, n'est sans doute pas près d'oublier. Ambiance !