En médiation avec les autorités municipales, sous la présidence de la Gouverneure de la province de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba, les agents municipaux ont décidé, au terme de cette rencontre, de suspendre le mouvement de grève entamé depuis plusieurs mois. Un délai a été donné à Christine Mba Ndutume pour faire partir les fonctionnaires, irrégulièrement, affectés à la mairie de Libreville.
Après près d’un an de grève et un dialogue de sourds avec les autorités municipales, les syndicats ont entamé depuis quelques mois une médiation conduite par le Gouverneur de la province de l’Estuaire à la demande du ministre de l’Intérieur. De cette médiation, plusieurs recommandations ont été faite pour conduire à un retour à la sérénité dans cette administration. Parmi les recommandations, il y a le départ sans condition des fonctionnaires affectés de manière irrégulière à la mairie de Libreville. Ce point faisait partie des revendications des partenaires sociaux. Lesquels se sont offusqués régulièrement de la présence de ces fonctionnaires avec des gros salaires.
Il y a aussi le dégraissage des effectifs dans plusieurs directions générales, où un seul directeur général peut se retrouver avec plusieurs collaborateurs. Ce dégraissage va permettre à la mairie de faire d’importantes économies et payer ses dettes, a souligné Joe-Fred Madouta, le porte-parole de la Coalition Fal-Sylaml. « C’est le cas à la direction des Affaires sociales, où même les élèves ont été affectés », regrette le syndicaliste.
Il y a également la situation des retraités, bien que ce dossier soit déjà traité au moins à 70 %, les partenaires sociaux ont exigé que ce dossier soit totalement clos. Il a été aussi question de la liquidation des derniers droits des agents décédés, de la codification des actes établis et délivrés aux agents recrutés non mis en solde, du paiement de la dette due aux agents municipaux et de la mise en place d'un nouveau système de rémunération (NSR) à compter de 2023.
S'agissant de la liquidation des droits des agents décédés. Les syndicats s'offusquent du retard pris jusqu'à ce jour pour le rendre effectif. « Après une médiation entamée et conduite par le gouvernement, nous avons obligation de suspendre la grève et laisser les autorités municipales mettre en musique ces recommandations. Tout comme elles doivent aussi chercher les moyens pour la faisabilité de certains points de revendication. […] Nous avons donc laissé un délai pour le faire. Il s’agit tout simplement d’une suspension, pas de la fin de la grève. Si rien n’est fait, nous convoquerons une autre assemblée générale pour décider », a conclu Joe-Fred Madouta.
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