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Macron provoque, Oligui médite : Le silence, cette gifle diplomatique qui ne fait pas de bruit

IMG Oligui Nguema garde le silence devant le dérapage de son homologue français.

Emmanuel Macron, toujours aussi prompt à dégainer des leçons de morale, a une fois de plus agité la cloche de la reconnaissance française lors de la conférence des ambassadeurs du 6 janvier 2025. Entre deux remarques bien huilées, le président français a lancé cette perle : « La France mérite de la reconnaissance pour son rôle dans la stabilité du continent africain. » Une déclaration à mi-chemin entre l’autosatisfaction et la leçon paternaliste, qui aurait pu provoquer une tempête de réactions en Afrique. Mais du côté de Libreville ? Pas un mot. Silence radio.

 

Pour certains, cette absence de réponse de Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la transition gabonaise, serait un signe de faiblesse. Mais regardons les choses de plus près : et si ce silence était, au contraire, la meilleure réponse possible ?

 

Parler pour rien ou se taire pour dire tout ?

En diplomatie, le silence n’est pas un vide. C’est une arme. Et Oligui Nguema semble le manier comme un samouraï manie son katana. Pendant que Macron aligne ses petites phrases comme un maître d’école frustré, Oligui préfère méditer dans un calme olympien. Après tout, pourquoi répondre à une provocation qui cherche seulement à attirer l’attention ?

 

Un proverbe africain dit : « Quand un arbre tombe, on l’entend ; quand la forêt pousse, elle ne fait pas de bruit. » Macron tombe, bruyant et agité, tandis qu’Oligui fait pousser une forêt de réformes dans un Gabon en quête de transformation. Parler ? Pour quoi faire ? Si la France a besoin de reconnaissance, elle n’a qu’à l’inscrire dans son journal intime, pas sur le dos des dirigeants africains.

 

Macron à l’offensive, Oligui en maître de l’esquive

Face à un Macron qui bombarde ses adversaires de piques et d’accusations, Oligui applique une tactique digne des plus grands stratèges : l’art de l’esquive. Parce qu’en réalité, répondre à Macron, c’est déjà lui donner de l’importance. Et pourquoi Oligui se prêterait-il à ce jeu ? Contrairement à ses homologues du Sahel, qui préfèrent parfois les clashs directs, le chef de l’État gabonais a choisi une voie différente : ignorer les provocations pour mieux avancer.

 

Soyons sérieux une minute : imaginez-vous un président de transition, en pleine reconstruction d’un pays, s’arrêter pour répondre à un discours ? Cela reviendrait à descendre de sa monture en plein galop pour attraper une mouche. Pendant que Macron joue aux mots croisés, Oligui trace sa route.

Le silence, cette leçon à double tranchant

Le silence d’Oligui, c’est une manière subtile de dire : « Ton avis ne nous intéresse pas, nous avons des choses plus importantes à faire. » C’est une gifle diplomatique sans éclat, mais ô combien douloureuse. En ne répondant pas, Oligui place Macron dans une posture inconfortable : parler dans le vide. Après tout, quelle meilleure manière de faire taire quelqu’un que de ne pas lui répondre ?

 

Peut-être qu’à l’Élysée, on imagine ce silence comme un signe de faiblesse. Mais au Gabon, on appelle ça de l’élégance. Parce que répondre à Macron, ce serait admettre que ses propos comptent encore dans le débat africain. Et soyons honnêtes : le vent de souveraineté qui souffle sur l’Afrique n’a plus besoin d’être validé par Paris.

 

Et maintenant ?

Oligui Nguema a choisi son camp : celui de l’action plutôt que de la réaction. Pendant que Macron s’agite pour rappeler son rôle de « grand stabilisateur », le Gabon avance, en silence mais sûrement. Les Gabonais n’ont pas besoin de discours futiles ou de piques inutiles. Ils ont besoin de résultats. Alors, à l’Élysée, on peut continuer à parler. À Libreville, on préfère se taire… et construire. Parce qu’en fin de compte, le bruit ne change rien. Ce sont les actes qui écrivent l’Histoire.

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