IMG-LOGO
Accueil Article Le Roi Béni arrêté : le monarque du crime retourne à Sans famille
Société

Le Roi Béni arrêté : le monarque du crime retourne à Sans famille

IMG Ted Willy Alimbi Ognalagha, alias « Le Roi Béni » arrêté.

Au Gabon, les contes de fées finissent rarement bien, surtout quand le héros se prend pour un roi… et qu’il confond bénédiction divine et droit divin au braquage. Le 13 août 2025, la Police Judiciaire a donc mis fin au “règne” de Ted Willy Alimbi Ognalagha, alias « Le Roi Béni », un monarque du crime à la cour aussi fournie qu’un carnet d’adresses présidentiel.

 

C’est qu’on ne parle pas ici d’un petit pickpocket de marché. Le souverain en question, adulé par une jeunesse hypnotisée par son mouvement « 1000 ans de protection divine », a préféré transformer sa bénédiction en licence illimitée pour cambrioler l’élite nationale. Et pas n’importe qui : la résidence d’Ali Bongo Ondimba, ancien chef de l’État, et celle de Maixent Accrombessi, son ex-directeur de cabinet. Comme quoi, le crime n’a pas de parti politique : il frappe à droite, à gauche… et surtout là où il y a des coffres.

 

Un gang façon start-up criminelle

Le “Roi Béni” ne se contentait pas de quelques voyous de quartier. Non, monsieur recrutait ses troupes au Cameroun, les logeait dans des hôtels 4 étoiles, recevait des armes par l’entremise du frère militaire de son lieutenant Jerry Mouele, et envoyait ses commandos neutraliser les caméras de surveillance avec de la technologie de pointe. Les chiens de garde ? Une petite potion toxique et hop, au royaume des cieux canins.

Ajoutez à ça des complicités en uniforme, et vous obtenez une entreprise criminelle modèle, qui pourrait presque candidater au prix de l’innovation… si elle n’était pas spécialisée dans l’intrusion à domicile et le vidage de coffres-forts.

 

La trahison du lieutenant

Comme dans tout bon royaume, la chute est venue de l’intérieur. Jerry Mouele, l’homme de confiance, s’est fait pincer et, face aux enquêteurs, a déroulé le scénario comme un film : instructions depuis la Turquie, argent pour l’évasion, billet d’avion pour le Cameroun… Bref, il a vendu son roi contre un ticket retour vers la liberté conditionnelle.

 

Un royaume en ruines

Aujourd’hui, Le Roi Béni nie, admet, renie, réadmet… bref, il tente la stratégie du “ni oui ni non” qui n’a jamais marché face à un juge. Son trône est brisé, sa cour derrière les barreaux, et son “royaume” réduit à quelques pages dans un dossier d’instruction.

La vraie morale ? Chez nous, même la criminalité se donne des airs mystiques. Mais qu’elle se drape de bénédictions célestes ou de slogans inspirés, elle finit toujours par se heurter à une vérité toute simple : à force de jouer au roi, on finit toujours par rencontrer la guillotine judiciaire.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires