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Le Gabon Emergent promis par Ali Bongo Ondimba : Tout cela n’a été qu’illusion !

IMG En dépit de son bilan catastrophique, Ali Bongo veut briguer un troisième mendat.

« Le Gabon émergent que je vous propose sera un pays bien gouverné, respectueux des droits de tous : un pays pleinement inséré dans les réseaux mondiaux d’échanges d’idées, des biens et des capitaux. Enfin un pays où chaque Gabonais disposera de revenus lui permettant de se prendre dignement en charge ». Ces paroles, qui datent de 2009, sont d’Ali Bongo Ondimba. Après sa prise de pouvoir et 14 ans de règne, on peut se hasarder à se demander si on vit mieux depuis que le fils d’Omar Bongo Ondimba a pris les clefs du Palais.

 

Pour répondre, qui mieux qu’Ali Bongo Ondimba, lequel découvrait, dans une boule de cristal, en 2009, « que les résultats [du PSGE, Ndlr] seront immédiats, visibles, palpables et concrets, grâce à notre détermination et avec l’aide de Dieu tout-puissant ». Aujourd’hui, ces propos résonnent comme une plaisanterie tant la réalité les contredit. Certes, dire qu’Ali Bongo Ondimba n’a rien fait procèderait de la mauvaise foi. Seulement, après un septennat et un autre  qui tire à sa fin, les résultats des politiques publiques mises en œuvre par les émergents ne sont « visibles et palpables » nulle part. Pour ne prendre que quelques exemples, le fils d’Omar Bongo Ondimba a lamentablement échoué.

 

La gestion dramatique de naufrage du navire Esther Miracle dit mieux que les mots les plus éloquents l’incapacité d’Ali Bongo Ondimba à implémenter les programmes de ses politiques publiques dans le secteur des transports. La CNNII est au bord de la faillite, la Sogatra est en très sérieuse difficulté, la compagnie aérienne n’a qu’une arlésienne.

 

A la santé c’est aussi le désastre

Les trois Centres hospitaliers universitaires de Libreville, Owendo et Akanda (devenu militaire), plus l’hôpital d’instruction des armées semblent démunis pour résorber les flux des malades. Difficile d’envisager autrement la riposte du gouvernement gabonais, car selon le Pnud, les Gabonais éprouvent des difficultés d’accès aux services de santé pour une frange importante de la population. Et même si beaucoup bénéficient de la protection sociale, à travers la Cnamgs, globalement, le Gabonais est peu ou mal soigné, et succombe encore au paludisme et à d’autres pathologies dont la médecine moderne a substantiellement réduit la mortalité.

 

L’enfant-roi n’a jamais voulu du bien-être ou du bonheur, des Gabonais

Dans son « Avenir en confiance » encore, l’ancien chanteur de variété américaine promettait que « notre production d’électricité sera triplée d’ici à 2016 », et il veillerait à « assurer l’électricité à tous les citoyens et réduire le coût de l’électricité ». Là aussi, il s’agissait de paroles imprudentes : les coupures intempestives de la SEEG et la hausse cavalière de ses tarifs permettent de mesurer le poids – et surtout le discrédit permanent – des oracles présidentiels. Ainsi, des 5 000 logements par an promis, jamais intégralement réalisés ; le vœu de désenclaver l’ensemble du Gabon, mais seulement 634 kilomètres de routes bitumées et quelques ponts construits ; la progression spectaculaire de la pauvreté, alors qu’il avait décidé de lutter contre les inégalités, la pauvreté et l’exclusion ; aucune école ni université n’a été construite en onze ans, etc. Cela dresse un tableau assez modeste, au vu des milliers de milliards engloutis.

 

Par comparaison, Alassane Dramane Ouattara qui est arrivé en 2011 à la tête de la Côte d’Ivoire – deux ans après « l’élection » d’Ali Bongo Ondimba – a réalisé d’éblouissants exploits. 69 % d’Ivoiriens ont accès aux services de santé en 2019 (contre 44 % en 2012) ; 80 % à l’eau potable (contre 55 % en 2011) ; le taux d’accès à l’électricité est de 80 % (il était de 33 % en 2011). Il a réhabilité 40 000km de routes, construit, en huit ans, 22 ponts et 115 km d’autoroutes, bitumé 545 km de routes interurbaines. Certes, la grogne sociale se fait entendre dans ce pays où le pétrole ne coule pas comme au Gabon, mais au moins l’action de Ouattara se traduit par du concret, et par la volonté de transformer la vie d’un plus grand nombre de ses compatriotes. A la rentrée 2019, son gouvernement a même recruté 10 300 enseignants, pendant qu’Ali Bongo Ondimba embauche surtout des militaires et des policiers pour construire le Gabon.

 

Ou les Bongo sont une malédiction ou bien Ali Bongo Ondimba n’a rien d’un président – comparé à l’activité fertilisante de ses pairs africains. A tout le moins, quoi qu’il veuille prétendre, l’enfant-roi n’a jamais voulu du bien-être ou du bonheur des Gabonais.

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